[ 07/05/2010 - 00:32 ] |
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Palestine – CPI Personne n’a d’intérêt à voir une nouvelle guerre dans la région. Tout au contraire, la situation actuelle est bonne pour tout le monde. Les conséquences d’une guerre seraient catastrophiques. Alors pas de guerre l’été prochain. Celui qui observe les médias israéliens, libanais, syriens et palestiniens aura l’impression que nous sommes à la veille d’une guerre. Cependant, nous devons remarquer que les Libanais et les Syriens ont peur d’une attaque israélienne. Chez nous, il y a une peur bleue du Hezbollah, de la Syrie et du Hamas dont la force est en recrudescence. Ils pourraient attaquer "Israël". Il y a un mois de cela, une question s’est posée : est-ce que les roquettes des brigades d’Al-Qassam retomberaient sur le Sud ? La réponse est claire depuis : la force dissuasive est très forte envers la bande de Gaza. Le Hamas fera alors tout pour stopper le feu. Et c’est comme cela que le Hamas a compris le message de la guerre « plomb durci », à tel point qu’il ne s’intéresse en aucun cas à une nouvelle guerre. Nous avons également fait peur le Hezbollah, de sorte que Nasrallah reste caché pour au moins quatre ans, loin du bras long d’"Israël". Lui aussi a compris. Les ennemis d’"Israël" avaient l’habitude de voir l’armée israélienne enlisée dans leurs terrains, entre des gens hostiles, et frappée par des obus et des pièges. Et maintenant, lorsque l’armée attaque à partir des terres israéliennes avec une grande force, le choc est grand. Ils voient une armée, des tanks et surtout des bombardiers. Ils ne voient plus une force de maintien de la paix, comme c’était le cas pendant les deux dernières décennies. Nous faisons peur à la Syrie, au Hamas et au Hezbollah, une peur paralysante. La preuve, c’est que le Hamas a mis de nouveau la main sur les forces armées de la bande de Gaza afin de s’assurer que les roquettes d’Al-Qassam ne soient tirées. Le ministre des affaires étrangères Liberman avait expliqué ce qui se passerait si Damas était attaqué et que le Hezbollah était un partenaire du gouvernement libanais. De son côté, la France a précisé à Beyrouth qu’au contraire de la deuxième guerre du Liban, la prochaine guerre impliquerait tout le gouvernement libanais et toute aide serait difficile. Et cela représente une force dissuasive qui est au profit d’"Israël", depuis des dizaines d’années. La question à poser est la suivante : est-ce que ce sera "Israël" qui commencera la guerre en été ? Non. La dissuasion a apporté le calme. Et cela est bien satisfaisant pour les dirigeants militaires, sécuritaires et politiques. Sur tous les fronts, la situation est bien confortable pour "Israël". Ce qui fait plaisir, c’est notre capacité à laver le cerveau de nos ennemis. Eux, il est sûr qu’ils n’ont pas compris l’esprit israélien. A deux reprises, en 2006 et 2009, ils étaient surpris, lorsqu’ils ont cru qu’"Israël" était faible et ne pouvait attaquer. Aujourd’hui, ils ont compris que les médias israéliens diffusés en anglais ne reflètent pas "Israël". Après une décennie de guerres, "Israël" a retrouvé sa force de persuasion et elle n’a aucun intérêt à s’engager dans une quelconque guerre. L’armée israélienne est bien entraînée, dotée d’une nouvelle génération d’armes. Elle est mieux prête qu’elle ne l’a jamais été. Et tout cela représente une assurance à un été moyen-oriental bien calme. Article écrit par Ghy Bakhur, dans le journal hébreu Yediot Aharonot, le 2 mai 2010, traduit et résumé par le département français du Centre Palestinien d’Information (CPI) |