vendredi 7 mai 2010

Un Tribunal Pénal International, « Nuremberg » pour les dirigeants d’Israël

jeudi 6 mai 2010 - 08h:59
Mourad Benachenhou - Le Quotidien d’Oran
« C’est le devoir des dirigeants israéliens d’expliquer à l’opinion publique, de manière claire et courageuse, un certain nombre de faits qui sont oubliés avec le passage du temps. Le premier de ces faits est qu’il n’y a pas de Sionisme, de colonisation ou d’Etat juif sans l’expulsion des Arabes et l’expropriation de leurs terres. »
Ariel Sharon, Déclaration à l’AFP du 15 novembre 1998.
Ze’ev Jabotinsky, un des fondateurs du groupe terroriste sioniste « Irgun » affilié au mouvement para-militaire de la jeunesse sioniste polonaise « Betar » organisation encore active et légale dans plusieurs pays en dehors d’Israël, a écrit, en 1923 sur la publication hébraïque Ha’aretz les phrases suivantes à la fois clairement lucides et terriblement franches :
Si vous voulez coloniser une terre sur laquelle un peuple vit déjà, vous devez mettre en place une garnison sur cette terre, ou trouver un bienfaiteur qui maintiendra la garnison en votre faveur. Le Sionisme est une entreprise de colonisation et par conséquent, il se maintiendra ou s’effondrera sur la base de forces armées. La colonisation pourra ainsi se développer sous la protection d’une force qui ne dépendra pas de la population locale, derrière une muraille d’acier que cette population sera incapable de briser. Un accord à l’amiable n’est simplement pas possible.
Les deux murailles génocidaires qui entourent les Palestiniens :
La muraille concrète
En fait, les Palestiniens sont soumis à une double muraille d’acier :
-  La muraille concrète et visible par tous, dont la construction a été déjà achevée sur une distance de 405 km, et qui couvrira, une fois terminée, 900 km, puisqu’elle isolera les colonies sionistes illégales de la rive ouest du Jourdan, ainsi que Jérusalem-Est, au profit exclusif de la population juive et sur des terres confisquées aux Palestiniens, leurs propriétaires légaux. Comme, apparemment, cela ne suffit pas, le gouvernement juif d’Israël va construire une seconde muraille de 200 km le long de la frontière sud avec la Jordanie, tandis que le gouvernement égyptien se charge d’isoler Gaza de la péninsule de Sinaï par une autre muraille. Qu’on s’imagine une muraille de 8 m. de haut séparant le nord du sud de l’Algérie et s’étendant de Ghardimaou à Zouj Beghal ! A noter que la muraille a été jugée illégale par un arrêt émis le 9 juillet 2004 par la Cour Internationale de La Haye. Israël a, évidemment, ignoré cet arrêt comme elle ignore le reste des lois internationales et les institutions qui sont chargées d’en assurer le respect, y compris, évidemment l’Agence Internationale de L’Energie Atomique.
on peut dire, sans se tromper, que le peuple palestinien est le seul, dans toute l’histoire de l’humanité, à être entièrement isolé du monde par une muraille qui entoure tout le territoire qu’il occupe historiquement : on interdit même aux gens de parler de ces souffrances !
La Muraille génocidaire des Mass-médias
La muraille, plus subtile, invisible à l’œil nu, qui n’en est pas moins aussi nocive que la muraille concrète, est celle qui est constituée par les mass-médias internationaux, qui contribuent à accroitre le sentiment d’isolement du peuple palestinien, en passant sous silence la violence au quotidien dont il est l’objet, et dont le but déclaré sans honte par les dirigeants sionistes est de forcer ce peuple à quitter sa terre historique ou à accepter d’être massacré sur place. Il n’y pas une information en provenance de Palestine qui ne fasse pas l’objet de falsification. D’ailleurs, un ouvrage académique, écrit par deux chercheurs de l’Université de Glasgow, en Ecosse (Royaume-Uni de Grande-Bretagne) intitulé : Mauvaises nouvelles en provenance d’Israël, (Pluto Press, Londres, 2004) démontre, preuves patentes à l’appui, qu’à lire la presse dite « internationale » ou à regarder les nouvelles en provenance des chaînes de télévisions qui se targuent d’objectivité et d’universalité, comme la BBC, CNN, Euronews, TV5-Monde, MSNBC, Fox News, etc. on tire la conclusion que la victime, dans cette opération de génocide à guichet fermé, mais à ciel ouvert, est Israël, et le « méchant » qui empêche le génocide de « tourner en rond » est le peuple palestinien. Pas une seule information, si accablante qu’elle soit pour Israël, qui ne soit pas transformée à son avantage, ou évidemment, et encore mieux, totalement passée sous silence dans ces medias qui se targuent de « publier des nouvelles qui peuvent servir. »
La « communauté internationale » et la « muraille du génocide »
Il est évident que la destruction de la première muraille n’est pas à l’ordre du jour. Apparemment, la « communauté internationale » dans sa « sagesse » son sens de la « justice », son « humanisme autoproclamé » et sa volonté de « pacifier » les esprits, fait semblant de croire que cette muraille ne constitue pas, par sa seule présence, une violation de tous les droits de l’homme à laquelle cette « communauté internationale » est pourtant si sensible, et parmi ces droits, le droit le plus élémentaire de vivre une vie digne d’être vécue.
Cette muraille viole le droit à la libre circulation des personnes, le droit à la propriété, puisque la muraille est construite sur des terres confisquées aux Palestiniens, le droit à un abri décent, puisque des Palestiniens, hommes, femmes, enfants et bébés, se sont retrouvés sans abri et sans domicile fixe du fait d’une décision unilatérale des autorités génocidaires d’Israël, le droit à l’égalité devant la loi, puisque les règles qui ont autorisé les confiscations et les démolitions de logements s’appliquent exclusivement aux Palestiniens, les maisons des Juifs n’étant jamais détruites sauf décision de la part des propriétaires juifs.
Briser la seconde muraille
Briser la seconde muraille consiste simplement à compléter l’information du grand public en lui présentant des faits et des analyses qui sont totalement absentes des médias internationaux, dénués de tout professionnalisme ou de toute objectivité quand il s’agit de couvrir les souffrances du peuple palestinien et les crimes de l’état génocidaire d’Israël.
Il faut bien que les gens sachent que ce qui se passe sur cette terre n’a rien à voir avec le droit des Juifs à l’existence en paix, mais avec le génocide d’un peuple qui n’a commis aucun crime contre l’humanité le rendant digne d’être puni par le châtiment ultime de la liquidation physique.
La définition du génocide
Depuis que l’extrémisme nazi a été vaincu et ses dirigeants jugés et emprisonnés à vie ou exécutés, la fameuse « communauté internationale » a pris sur elle de faire du génocide un crime dont les instigateurs et les auteurs sont passibles de poursuites et de peines.
Cette criminalisation internationale du génocide a été inspirée par une étude, rédigée par Raphael Lemkin en 1944, et dont le titre est La législation de l’Axe dans l’Europe occupée.
Voici comment Lemkin caractérise le génocide :
De manière générale, le génocide ne signifie pas nécessairement la destruction immédiate d’une nation, excepté quand elle est perpétrée par le meurtre massif de tous les membres d’une nation.
Ce terme veut plutôt faire référence à un plan coordonné comprenant plusieurs actions visant à la destruction des fondements essentiels de la vie de groupes nationaux, avec l’objectif d’annihiler ces groupes mêmes. Les objectifs de ce plan seraient la désintégration des institutions politiques et sociales, de la culture, de la langue, des sentiments nationaux, et de l’existence économique de groupes nationaux, et la destruction de la sécurité personnelle, de la liberté, de la santé, de la dignité et même de la vie des individus appartenant à ces groupes.
Le génocide est dirigé contre le groupe national comme entité, et les actions en cause sont dirigées contre les individus, non à titre personnel, mais par les membres du groupe national.(p. 79)
A noter que Lemkin, juif polonais qui avait fui l’occupation nazi de la Pologne et s’était réfugié en Suède, ignorait sans doute que cette définition allait s’appliquer, littéralement mot pour mot à l’entreprise sioniste en Palestine historique.
Ce que veut dire cette définition.
Il est utile d’accompagner cette citation d’un commentaire :
1. Le génocide implique une volonté délibérée et déclarée de la part des génocidaires de détruire un groupe national. Les déclarations des dirigeants sionistes n’ont jamais fait secret de la volonté de ces dirigeants de faire disparaitre les Palestiniens de la Palestine historique et de les remplacer par des Juifs émigrés, en conformité avec les ordonnances divines de la Bible. Comme l’écrit le professeur Hector Avalos, dans son ouvrage intitulé : Les phrases de Combat, Les origines de la violence religieuse. (Prometheus Books, New York 2005)
« Nous n’avons aucune statistique démographique pour soutenir l’affirmation que les Juifs formaient la plus grande partie de la population de la Palestine pour la grande partie des seize siècles séparant l’année Mil avant l’ère chrétienne de l’année 636 de l’ère chrétienne. Il est juste de proclamer que ce conflit n’existerait pas s’il n’y avait pas la croyance que Dieu a donné la terre à Israël. »
A noter que le professeur Avalos, d’origine mexicaine, enseigne à l’université d’Iowa aux Etats-Unis, est docteur d’Etat en Sciences bibliques, lit dans le texte la Bible en Hébreu et Araméen, les Evangiles en Grec et le Saint Coran en Arabe, est appuyé dans ses affirmations sur la démographie de la Palestine historique, par l’Israélien juif Uri Avneri, qui dans son ouvrage intitulé : Le Lion et la Gazelle (Listserve 2009) affirme :
« Le mythe juif moderne suivant lequel pratiquement tous les Juifs descendent de la communauté juive qui vivait en Palestine il y a 2 000 ans de cela et à été expulsée par les Romains en l’an de grâce 70 est, en fait, sans fondements. »
Donc, le Sionisme est, dans son essence, une idéologie génocidaire, puisqu’il a pour finalité délibérée de remplacer la population autochtone par une population émigrée, sous prétexte que Dieu a donné, pour l’éternité cette terre à une certaine communauté religieuse et ethnique dont les rapports historiques avec cette terre sont contestables et contestés ;
2. Le génocide n’implique pas que la population victime du génocide soit soumise à des actes de violences, massacres, expulsions massives, brutaux et limités dans le temps. Ce n’est pas parce que les autorités juives d’Israël n’ont pas appliqué la méthode hautement sophistiquée nazie de liquidation physique de populations « inférieures » ou la méthode crue de la minorité hutu au Ruanda, que leurs actions échappent à l’épithète « génocidaire » ou qu’elles soient exclues de la qualification de génocide. La définition de Lemkin est sans ambiguïté sur ce point. Le problème de temps mis pour liquider une population autochtone n’a rien à voir avec la politique de génocide telle que ce légiste la voit et telle qu’elle a été adoptée par les Nations-Unies.
3. Le génocide implique une suite coordonnée d’actions visant à annihiler, en stade final, une population autochtone. Les faits sont là pour prouver que, depuis sa création, Israël a suivi un plan délibéré, pré-proclamé dès 1948 par le « père fondateur » de cette entité génocidaire, Ben Gourion. Le fameux plan Dalet qu’il a initié et mis en œuvre est la preuve que les expulsions entraient dans le cadre de cette entreprise de génocide ; Comme le rappelle Le Monde Diplomatique de décembre 1997 :
« La vaste majorité des refugiés (estimée à un nombre variant de 700 000 à 900 000), a été forcée de fuir en application d’une stratégie politico-militaire d’expulsion marquée par des massacres généraux. »
La colonisation des territoires occupés, l’attaque violente contre Gaza et son siège depuis plus de trois ans, l’expulsion en voie des Palestiniens vivant à Jérusalem-Est, les affirmations et déclarations constantes des divers dirigeants sionistes , des plus anciens au plus récents, de Ben Gourion à Golda Meier, en passant par Ehud Barak, Olmert et Tzipi Livni (actuellement sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par un juge britannique) et en terminant, évidemment, par Benyamin Natenyahu, prouvent qu’il existe un plan israélien juif délibéré qui s’exécute avec continuité sans regard pour son caractère inhumain ou illégal au vu des lois internationales et, évidemment de ces fameuses « valeurs universelles » dont, apparemment le respect est suspendu pour les Palestiniens(pour quel crime commis par eux ? Nul ne le sait !)
4. La désintégration de la société par la destruction de toutes ses institutions comme de sa culture et des fondements de son économie, bref de tout ce qui contribue au maintien de l’existence de cette société, constitue un acte de génocide.
Ainsi, les actes des autorités juives d’Israël visant à empêcher toute vie sociale normale pour les Palestiniens, par la mise en place de centaines de barrages de police et de l’armée sur leurs voies de communication, les arrestations arbitraires de dizaines de milliers de Palestiniennes et Palestiniens de tout âge, l’interdiction d’acheter ou de louer des terres, la destruction des écoles, lycées, universités, lieux de culte de la population palestinienne, le siège de Gaza, le blocage des transferts de fonds dus aux autorités palestiniennes, etc. etc. font partie de ce que Lemkin constitue des actes génocidaires et tombent sous le coup de la convention internationale de 1948 sur la Prévention et la Punition du Génocide.
Comme l’a affirmé le professeur émérite James Petras, de l’Université de Binghamton, dans l’Etat de New York, auteur de 62 ouvrages traduits en 29 langues, et de plus de 2000 articles dans diverses publications scientifiques périodiques :
L’Etat d’Israël, du fait de ses pratiques de terreur d’état massive et de ses justifications de l’assassinat de ses opposants et de confiscation de masse aussi bien que du fait de son affirmation de la supériorité de la loi d’Israël par rapport aux lois et aux normes internationales, possède toutes les qualifications qui constituent l’exemple d’une « perpétration » de génocide. Le ghetto palestinien, les camps de concentration pour les milliers de suspects de « militantisme, » la destruction de la base économique de la vie quotidienne, les évictions massives, le nettoyage ethnique systématique, tous sont conformes au modèle passé et présent des génocides ; ( Gouvernants et Gouvernés, Clarity Press New York, 2007 p. 82)
5. Le génocide vise les membres d’une communauté spécifique : là aussi, il n’y a aucun doute, et les preuves sont écrasantes : seuls les Palestiniennes et Palestiniens sur le territoire de la Palestine, sont soumis à tous les actes pouvant être qualifiés de génocidaires.
Ce sont les seuls qui sont privés de ce que l’on appelle les « droits élémentaires de l’homme, » dont on n’a pas à répéter la liste. Ce sont les seuls qui sont soumis à des mesures les empêchant de mener une vie qui vaut la peine de vivre ; ce sont les seuls à être expropriés, expulsés, empêchés de se déplacer, etc. etc. Même des Sionistes convaincus estiment que les autorités de l’état génocidaire d’Israël sont allées trop loin dans leur déshumanisation des Palestiniennes et Palestiniens. Voici ce qu’écrit Shulamit Aloni, ancienne ministre de l’éducation d’Israël, sur les actions de cet état génocidaire qui est fier de l’être et le proclame haut et fort :
« Il est simplement inconcevable que l’ultime victime, les Juifs, pratique le mal. L’armée israélienne a transformé chaque village et ville palestinien en camp de détention, entouré d’une enceinte ou assiégé. Tout ceci est fait pour surveiller étroitement les mouvements de la population. Israël impose même un couvre-feu chaque fois que les colons, qui ont occupé illégalement la terre des Palestiniens, célèbrent leurs fêtes ou conduisent leurs parades. Si ce n’était pas assez, les généraux qui commandent la région émettent fréquemment des ordres, règlements, instructions et régulations. Maintenant, ils ont réquisitionné d’autres terres palestiniennes pour construire des routes "pour Juifs seulement." Des routes admirables, larges, bien goudronnées, illuminées de nuit, tout cela sur des terres volées.
Quand un Palestinien conduit sur de telles routes, sa voiture est confisquée et il est renvoyé à pied, il suffit de mentionner que toutes les villes et tous les villages ont été transformés en camps de détention et que toutes les voies d’accès, entrées comme sorties, ont été fermées, coupant les communautés palestiniennes des voies de circulations artérielles. »
Une autre preuve de la volonté génocidaire d’Israël : l’ordre militaire 1650
Faut-il mentionner l’ordre numéro 1650, qui, pourtant, a été publié sur l’internet, mais dont les autorités de pays parties pleines et entières de la fameuse « communauté internationale » font semblant de ne pas connaître le contenu et les objectifs ? Cet ordre issu par les autorités militaires juives d’Israël,
-  intègre les territoires occupés dans Israël, en usant les noms « bibliques » de cette partie de la Palestine historique ;
-  met fin à l’accord intermédiaire d’Oslo, en étendant la législation interne israélienne à des territoires qualifiés d’occupés par la « communauté internationale » ;
-  liquide la division de la rive ouest du Jourdan en zones sous contrôle palestinien total et zones sous contrôle des autorités militaires sionistes ;
-  transforme en illégaux, de par la loi interne israélienne, tous les habitants de la zone, (y compris les membres du gouvernement de Abbas et bien sûr lui-même) pourtant sous contrôle palestinien en application des accords d’Oslo (dont Israël n’applique que les clauses qui l’intéressent comme celles relatives à l’accès à l’eau, et la sécurité des colonies juives illégales au vu de la convention de Genève) ; et
-  ouvre la voie à l’expulsion de tous les Palestiniens, en permettant à n’importe quel policier ou soldat israélien de décider si un Palestinien est infiltré ou résident légal d’une région officiellement sous le contrôle du gouvernement de Mahmoud Abbas.
Pour que l’insulte ne soit pas sujette à mésinterprétation, cet ordre, qui, pour éviter toute ambiguïté quant à sa signification politique, fait spécifiquement référence à la Judée-Samarie, et non à l’appellation officielle de territoire palestinien.
Cet ordre (Section 2) soumet « l’infiltrateur, » c’est-à-dire tout Palestinien qualifié comme tel par n’importe quel policier ou soldat juif, (Section 3B, paragraphes A1, A2, A3) à une peine de prison de sept ans.
En plus, « l’infiltrateur » doit payer les dépenses de son emprisonnement. (Section 6) Il faut souligner encore une fois que ce document fait référence, non à des règles applicables uniquement sur le territoire occupé, mais aux lois internes israéliennes relatives à l’entrée et au séjour des étrangers sur un territoire reconnu par la « communauté internationale » comme officiellement israélien. (Section 3 Paragraphe A)
Une passivité sans défaut et sans faille de la part de la « communauté internationale »
Il faut lire attentivement cet ordre, qui date du début du mois d’avril, et qui peut être qualifié de mesure génocidaire, suivant la définition de Lemkin et de la Convention internationale réprimant ce genre d’acte. Peut-on trouver une seule publication, une seule grande chaîne de télévision internationale, qui ait consacré une émission sur cette nouvelle réglementation qui s’ajoute aux quelque 5 000 autres règles auxquelles sont soumis les Palestiniens ? A-t-on entendu dire qu’un pays membre de cette « communauté internationale » a convoqué le représentant de l’Etat génocidaire d’Israël pour lui demontrer que cet ordre viole non seulement le droit international, mais même un accord de paix transitoire ? Israël a-t-elle été censurée par une institution internationale quelconque pour cet acte visant à légaliser l’expulsion massive des Palestiniens, politique que Netanyahu a prônée systématiquement à tous les postes qu’il a occupés ?
Y-a-t-il eu un mouvement d’opinion condamnant cet ordre d’expulsion massive ? Où est donc caché ce fameux Luis Moréno Ocampo, procureur à la Cour Criminelle Internationale, pourtant rapide à la détente, si sensible au sort de tous les peuples qui souffrent, mais sourd, aveugle et muet quand il s’agit du génocide perpétré par Israël, génocide qui pourtant dure depuis 62 ans ?
A-t-on vu un seul Etat membre de cet UPM (au fait quel est le véritable sens de ce sigle ? Et à quoi est utile cette institution qui fait double emploi avec les accords d’associations, si ce n’est de servir de couverture au génocide du peuple palestinien, sous le couvert de rapprocher les peuples de la Méditerranée ?) censurer Israël, lancer un mandat d’arrêt international contre Netanyahu, Ehud Barak, ou les généraux qui appliquent cet ordre, dont on doit sûrement trouver la réplique dans les ordres des Gauleiter nazis contre les « infiltrés » des races classées comme inférieures ? Etc. etc.
Les diplomates de haute volée : des débiles mentaux ?
Apparemment, quand il s’agit d’Israël, les diplomates les plus cultivés, les plus humains, et les plus fins du monde deviennent brusquement des débiles mentaux, incapables de comprendre les phrases les plus simples et de tirer les conclusions les plus évidentes d’un document, dont la clarté ne souffre pas d’ambiguïté, dont le langage a la simplicité du style militaire, et qui trouve sa place parmi toutes les mesures génocidaires planifiées et exécutées contre le peuple palestinien !
En conclusion :
1. La “communauté internationale” a, sur la base de l’analyse faite par un juriste polonais juif, le professeur Lemkin, du phénomène de génocide dont les peuples classés comme « inférieurs » ont souffert des mains de l’administration nazie, adopté en 1948, la convention internationale sur la prévention et la sanction du génocide
2. Tel que le définit Lemkin, et que le reflète la convention internationale, le crime de génocide comporte deux éléments : « an un élément psychologique, signifiant "l’intention de détruire en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial, religieux, en tant que groupe", et b) un élément physique qui incluse cinq actes décrits dans les sections a, b, c, d et e de la dite convention ; » (voir http://www.preventgenocide.org/geno...)
3. La définition de génocide s’applique dans tous ses termes à la politique déclarée et menée depuis 1948 par Israël contre le peuple palestinien ;
4. Toutes les actions menées par Israël contre le peuple palestinien entrent dans le cadre d’un plan visant à vider la Palestine historique de ses habitants originels, de langue arabe et de religion non-juive ;
5. L’ordre numéro 1650 des forces de défense d’Israël visant à légaliser l’expulsion massive des Palestiniens, politique à plusieurs reprises affirmées par le présent Premier ministre d’Israël, et reflétant donc une position officielle de l’ensemble des autorités israéliennes juives, vient confirmer la nature génocidaire de l’état d’Israël, qui justifie sa politique par des références de caractère religieux tirées de la Bible, références qui, de l’avis de tous les chercheurs objectifs, n’ont aucune base historique ;
6. L’ensemble des dirigeants juifs d’Israël ont appliqué cette politique de génocide planifié depuis 1948 ;
7. Donc tous les dirigeants juifs d’Israël, morts ou encore en vie, actifs ou non, sont passibles de poursuites internationales pour génocide ;
8. Cette idée a déjà reçu l’appui et l’aval de nombreux juristes internationaux, mais du fait de la censure internationale qui frappe toutes les informations révélant la véritable nature d’Israël, les initiatives déjà prises dans ce sens n’ont pas reçu l’écho nécessaire ;
9. Parmi les défenseurs de l’obligation pour la « communauté internationale » d’engager des poursuites judiciaires pour génocide contre Israël et ses dirigeants présents et passés, se trouve le professeur Francis Boyle, de l’Université américaine de l’Illinois à Champaign ;
10. Boyle n’est ni un illuminé, ni un farfelu, mais un professeur de droit international respecté qui a réussi à mener une campagne fructueuse aux Nations-Unies pour la poursuite des criminels de guerre serbo-croates impliqués dans le génocide du peuple musulman de Bosnie-Herzégovine pendant la guerre des Balkans des années quatre vingt dix du siècle dernier ; (voir http://www.politicaltheatrics.net/2...)
11. Le professeur Boyle défend la création d’un tribunal du type de celui de Nuremberg, qui a jugé et condamné les dirigeants nazis, pour arrêter, juger et condamner les dirigeants de l’état génocidaire d’Israël ; ce tribunal fonctionnerait sur la base de l’imprescriptibilité des crimes d’Israël ;
12. Donc, l’idée n’a rien d’original ou d’excentrique et sa mis en œuvre n’a rien d’impossible. Il suffit que les gouvernements de la « communauté internationale » qui défendent les droits de l’homme et se veulent les boucliers de l’humanité contre les crimes collectifs, acceptent d’aller jusqu’au bout de leurs engagements en faveur de la dignité humaine au profit de tous, et prendre leur courage à deux mains pour engager les poursuites criminelles contre l’état génocidaire, qui, comble des paradoxes, et de leur point de vue maintes fois proclamé « partage leurs valeurs ! »
13. Finalement, la meilleure façon de contribuer au soutien et à la défense des droits légitimes du peuple palestinien est de casser la censure de fer qui frappe les informations concernant ses souffrances et la politique génocidaire dont il est victime : les Sionistes ne craignent rien de plus que la lumière sur leurs crimes, tels les vampires de la légende !
2 mai 2010 - Le Quotidien d’Oran - 1ère partie
3 mai 2010 - Le Quotidien d’Oran - 2ème partie