mercredi 17 mars 2010

Un témoin oculaire témoigne: L'enquêteur militaire Israélien a essayé d'influencer ma déposition

16/03/2010
Le 15 mars 2010, la Cour du District de Haïfa a vu le troisième jour de témoignage dans le procès civil intenté par la famille de Rachel Corrie contre l'Etat d'Israël pour son meurtre hors-la-loi à Rafah, à Gaza.
Rachel a été heurtée à mort le 16 mars 2003 par un Bulldozer D9R Caterpillar. Elle avait protesté non-violemment contre les démolitions de maisons Palestiniennes avec des camarades membres du Mouvement de Solidarité International (MSI), un mouvement mené par les Palestiniens engagés à résister à l'occupation par Israël de la terre Palestinienne en utilisant des méthodes d'action non-violentes, directes, et des principes.
Le seul témoignage d'aujourd'hui est venu d'une citoyenne Britannique Alice Coy, une infirmière, qui était un témoin oculaire du meurtre. L'Etat a passé la plupart e la journée à essayer d'établir le contraire de tous les témoignages des témoins oculaires et des comptes-rendus des Droits de l'Homme, l'Armée Israélienne n'avait aucune intention de démolir des maisons dans la zone dans laquelle Rachel a été tuée.
Mlle Coy a témoigné que :
- Elle a tout d'abord visité Israël pour visiter des membres de sa famille Israéliens.
- Quand l'Armée Israélienne l'a questionnée le 1er avril à propos du meurtre de Rachel, les soldats qui ont archivé son témoignage ont refusé d'enregistrer sa déposition sur le fait qu'elle croyait que les bulldozers allaient détruire des maisons de citoyens.
- Elle croyait que l'Armée Israélienne planifiait de démolir des maisons de jour où Rachel a été tuée du fait que l'Armée Israélienne avait démoli des maisons du Corridor de Philadelphie dans les jours et les semaines précédentes, et du fait qu'ils avaient déjà commencé à démolir une maison plus tôt ce jour-là en endommageant son porche.
- Elle avait parlé avec beaucoup de familles Palestiniennes dans la zone où Rachel a été tuée, dont les maisons avaient été démolies par l'Armée Israélienne.
- Elle croyait que le conducteur du bulldozer qui a tué Rachel pouvait la voir.
- Elle a décrit sa vision de son travail avec MSI comme de la promotion de paix dans la région entière.La maison que Rachel Corrie protégeait, celle du Dr. Samir Nasrallah, a été en fait démolie par l'Armée Israélienne plus tard cette année-là.
Selon un compte-rendu de Watch Human Rights en octobre 2004, Rasant Rafah : Démolitions massives de maisons dans la Bande de Gaza, entre 2000 et 2004, l'Armée Israélienne a détruit plus de 2 500 maisons Palestiniennes à Gaza, près des deux tiers de celles-ci étaient situées à Rafah, résultant de plus de 16 000 personnes - plus de 10% de la population de Rafah - perdant leur maison. L'organisation des Droits de l'HommeIsraélienne B'Tselem, dans son compte-rendu de 2004 Au travers d'aucune faute propre, a trouvé qu'au contraire de la revendication d'Israël qu'un avis précédent est donné avant qu'une maison soit démolie, les occupants n'ont reçu de notification précédente que dans à peine 3% des cas.
La compte-rendu des Human Rights' Watch a documenté plus loin que la plupart des destructions à Rafah se sont passées le long de la frontière contrôlée par les Israéliens entre la Bande de Gaza et l'Egypte connue comme le Corridor de Philadelphie, la zone où Rachel a été tuée. Durant des raids nocturnes réguliers et avec peu ou pas d'avertissement, les forces Israéliennes ont utilisé des bulldozers D9 Caterpillar blindés pour raser des blocs de maisons, en augmentant l'expansion d'une "zone tampon" qui est actuellement en hausse de 300 mètres de largeur. Le motif de destruction suggère fortement que les forces Israéliennes ont démoli des maisons en gros, sans regard si elles ont posé une menace spécifique, en violation brutale de loi internationale.
Le procès finira le mercredi 17 mars 2010 à 9h dans la Cour du District de Haïfa.
Source : Fondation Rachel Corrie pour la Paix et la Justice
Traduction: Monique Pouponhttp://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4625