dimanche 14 novembre 2010

Arafat ne peut qu’avoir été tué par Israël, histoire de Carine A

12/11/2010  
Mort ou tué : les spéculations sur le décès du chef emblématique des Palestiniens, Yasser Arafat, vont toujours bon train. Quoiqu’elles penchent pour certifier son assassinat, elles manquent hélas de preuves, pour absence d’enquête.
Pourtant, une simple révision des dernières années de la vie de ce leader permet de conclure, sans nul doute qu’Israël avait tout intérêt à vouloir l’éliminer.
D'où le motif du crime .
Depuis les négociations de Camp David, en l’an 2000 (année du retrait israélien humiliant du Liban, grâce aux coups de la résistance), qui l’on réuni ainsi que le président américain Bill Clinton et le Premier ministre israélien Ehud Barak, Arafat  n’affichait désormais plus le profil du dirigeant domptable, prêt à se plier aux exigences israéliennes.  Qui ne se souvient de ces images symboliques illustrant Clinton et Barak en train de s’entraider pour le faire entrer par la force au bâtiment de la rencontre, alors qu’il se défendait tant qu’il le pouvait. En vain..
Il semblait dès lors que ce Arafat qui avait conclu les accords d’Oslo, reconnaissant le droit d’Israël à l’existence sur la Palestine usurpée d 1948, n’était plus disposé à aucune concession. Du moins, à Camp David, il refusa de céder : Pas question pour lui de renoncer au droit de retour des Palestiniens dans les territoires de 1948, pas question non plus de ne pas restituer la totalité des territoires de 1967 ( Cisjordanie et Bande de Gaza compris) , pas question non plus de renoncer à l’est de Jérusalem AlQuds, promu comme capitale de son futur état.
Arafat affichait un attachement sans faille aux résolutions onusiennes 242 et 198, alors qu’Israël voulait le contraindre à y renoncer. En vain..
Dès son retour à Ramallah, Il a suffit qu’Ariel Sharon effectue sa visite provocatrice à l’esplanade des mosquées pour que la deuxième intifada soit déclenchée. Là aussi,  Arafat afficha un comportement  contraire aux attentes israéliennes. Refusant de faire ce qu’il avait fait durant la première intifada des années 80, durant laquelle il avait réprimé les forces de la résistance.
Jusqu’à sa mort, Arafat a laissé faire les différentes factions de la résistance palestinienne. Celles qu’il a fondées, les Brigades d’AlAqsa, et les autres aussi, dont celles du Hamas, du Jihad islamique, du FPLP… Plus encore : il a cherché à se doter des armes de la part de l’Iran.
Selon les aveux de l’un de ses proches, le général Choubaki qui était son assistant financier, c’est bien Arafat qui avait commandé aux Iraniens le bateau Carin A, transportant 50 tonnes d’armes chargé à Bandar Abbas mais intercepté en janvier 2002 par les autorités de l’occupation israélienne en mer rouge.
Arafat opérait un tournant, en direction du camp de la résistance et de la persévérance.
Malgré des pressions monstres, dont le blocus de la Moukataa ( son fief à Ramallah), Arafat fit preuve d’intransigeance sans faille, faisant la sourde oreille aux  demandes le sommant de réprimer la résistance et les résistants.
Ainsi, il refusa de céder la responsabilité des forces de sécurité à Mahmoud Abbas, qu’il avait été contraint de désigner comme Premier ministre, après avoir été également contraint de créer ce poste. Abbas affichait dès le début de l’Intifada des positions hostiles au recours à la résistance contre Israël. Impuissant face à l’obstination d’Arafat, il finit par démissionner.
Preuve supplémentaire qu’il a été tué : c’est ce même Abbas avec qui il prit ses distances ses derniers jours qui lui succéda après son assassinat. Celui-là même qui dans les paroles prétend être dans sa lignée, alors que dans les faits, il a pris une toute autre voie. 
Alors que persiste la version d’un empoisonnement via ses médicaments, des questions s’imposent sur la partie qui a exécuté l’ordre de mort. A l'instar des autres crimes politiques dans la région, jamais élucidé, elle ne doit pas être loin.
Des soupçons planent sur des proches très proches d’Arafat, qui  du jour au lendemain, sont devenus très proches d’Abbas.