mardi 10 août 2010

Netanyahu devant la commission d’enquête israélienne

publié le lundi 9 août 2010
Afp

 
Attaque des commandos israéliens contre la Flottille de la Liberté : le premier ministre israélien devant une commission israélienne :
Le mandat de la commission est limité. Il consiste à déterminer la validité, au regard du droit international, du blocus maritime imposé par Israël à Gaza, et du raid contre la flottille d’aide, ainsi que les actes des participants et des organisateurs de l’expédition maritime.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu comparait ce lundi matin devant la commission d’enquête israélienne, chargée d’examiner les aspects juridiques de l’assaut meurtrier de la flottille d’aide pour Gaza le 31 mai.Son témoignage, prévu vers 06H00 GMT, devrait être en partie public et en partie à huis clos, selon un communiqué officiel.
Neuf Turcs avaient été tués dans des affrontements avec les commandos de marine israéliens lors de l’abordage dans les eaux internationales du navire turc Mavi Marmara qui tentait de forcer le blocus du territoire palestinien de Gaza.
Présidée par le juge à la retraite de la Cour Suprême, Yaakov Tirkel, la commission est officiellement composée de cinq membres tous israéliens. Deux observateurs étrangers sans droit de vote lui ont été adjoints, Lord Trimble, ex-Premier ministre protestant d’Irlande du Nord [1], et Ken Watkin, un ex-avocat général de l’armée canadienne.
Le mandat de la commission est limité. Il consiste à déterminer la validité, au regard du droit international, du blocus maritime imposé par Israël à Gaza, et du raid contre la flottille d’aide, ainsi que les actes des participants et des organisateurs de l’expédition maritime. Le gouvernement israélien qui a désigné la commission et auquel elle est redevable, a toujours affirmé qu’aussi bien le raid que le blocus imposé sur Gaza étaient conformes au droit international.
La commission n’est pas habilitée à examiner le processus de prise de décisions par la classe politique ni à recommander des sanctions personnelles contre les responsables politiques et militaires qui ont préparé, ordonné ou conduit le raid.
Le ministre de la Défense Ehud Barak doit être entendu mardi et le chef d’état-major Gaby Ashkenazi mercredi. Il sera le seul militaire à témoigner devant la commission [2].
Une commission militaire avait reconnu le 12 juillet que l’armée avait commis des "erreurs" lors de la planification et l’exécution du raid tout en justifiant le recours à la force.
Ankara a constitué sa propre commission. L’ONU en a créée deux : l’une de quatre experts, sous les auspices de son secrétaire général Ban Ki-moon [3] et l’autre relevant du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU de Genève [4].
[1] Trimble est un soutien bien connu et affirmé des autorités israéliennes, notamment B. Netanyahou
[2] la commission n’a pas le droit d’interroger les soldats qui ont commis l’attaque
[3] Israël, l’"accusé", en fait partie, comme l’ancien président colombien, fidèle ami d’Israël et criminel de guerre, Uribe qui en est vice président, ce qui entache très gravement la légitimité de cette commission.
[4] Israël refuse de se plier au travail de cette commisssion
relayé par la Libre Belgique
notes : C. Léostic, Afps