Edition  du        10 août 2010
Une commission d’enquête israélienne, censée examiner  les aspects  juridiques de l’assaut meurtrier de la flottille d’aide pour Ghaza le  31 mai,  a entamé  ses  travaux hier.
Devant un auditoire essentiellement  israélien, le Premier ministre israélien, Benjamin Netannyahu a joué,  sans fausse note, la partition du cynisme. Dans ses paroles, il n’y a  pas eu l’ombre d’un mea  culpa : « Je suis convaincu qu’à l’issue de votre enquête il s’avérera  que l’Etat   d’Israël et l’armée israélienne ont agi conformément au  droit international, je fais confiance aux combattants de l’armée  israélienne et tout l’Etat d’Israël est fier », de ses soldats, a  affirmé M. Netanyahu.      Malgré les vives critiques de la communauté internationale sur  l’agression du ferry Mavi Marmara,  le Premier ministre israélien se dit  « convaincu » que les soldats israéliens « étaient réellement en  danger ».  Au sujet du blocus imposé à la bande de Ghaza, Netanyahu  persiste à  accuser le Hamas de l’aggravation de la situation humanitaire. « Le  Hamas, dit-il,  a transformé la bande de Ghaza en une enclave  terroriste, parrainée par l’Iran qui lui accorde une aide politique,  militaire et financière. » 
  La tension entre Ankara et Tel Aviv devrait encore s’aiguiser après  les déclarations du boutefeu israélien. « Apparemment, dit Benjamin  Netanyahu, le gouvernement turc n’a pas considéré que de possibles  frictions entre les militants turcs (sur les bateaux) et nos soldats  puissent porter atteinte à ses intérêts et justifier une intervention  effective auprès des organisateurs de la flottille. » Et d’ajouter :  « Le 17 mai, le Premier ministre turc (Recep Tayyip Erdogan) a rencontré  le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et le président brésilien  (Luiz Inacio   Lula da Silva) pour une déclaration commune sur le  nucléaire iranien qui était en contradiction avec la position américaine  et des autres membres du Conseil de sécurité de l’Onu. De cette façon,  la Turquie, quelques jours avant l’arrivée de la flottille, a renforcé  sa solidarité avec l’Iran. » Il est à préciser que le gouvernement  israélien qui a désigné la commission et auquel elle est redevable, a  toujours affirmé qu’aussi bien le raid que le blocus imposé sur Ghaza  étaient « conformes au droit international ».
La commission n’est pas habilitée à examiner le processus de prise de décisions par la classe politique ni à recommander des sanctions personnelles contre les responsables politiques et militaires qui ont préparé, ordonné ou conduit le raid. Le ministre de la Défense, Ehud Barak, doit être entendu mardi et le chef d’état-major, Gaby Ashkenazi, mercredi. Il sera le seul militaire à témoigner devant la commission. Parallèlement à cette commission, Benjamin Netanyahu a dû accepter sous la pression de la communauté internationale, qui ne se satisfaisait pas d’une commission uniquement israélienne, la mise sur pied par l’Onu d’un panel de quatre experts, dont un Israélien et un Turc. Ankara a également constitué sa propre commission, de même que le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU de Genève, ainsi que le contrôleur de l’Etat israélien Michaël Lindenstrauss, soit un total de cinq commissions. Neuf Turcs avaient été tués dans des affrontements avec les commandos de marine israéliens lors de l’abordage dans les eaux internationales du navire turc Mavi Marmara qui tentait de forcer le blocus du territoire palestinien de Ghaza.
Par La commission n’est pas habilitée à examiner le processus de prise de décisions par la classe politique ni à recommander des sanctions personnelles contre les responsables politiques et militaires qui ont préparé, ordonné ou conduit le raid. Le ministre de la Défense, Ehud Barak, doit être entendu mardi et le chef d’état-major, Gaby Ashkenazi, mercredi. Il sera le seul militaire à témoigner devant la commission. Parallèlement à cette commission, Benjamin Netanyahu a dû accepter sous la pression de la communauté internationale, qui ne se satisfaisait pas d’une commission uniquement israélienne, la mise sur pied par l’Onu d’un panel de quatre experts, dont un Israélien et un Turc. Ankara a également constitué sa propre commission, de même que le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU de Genève, ainsi que le contrôleur de l’Etat israélien Michaël Lindenstrauss, soit un total de cinq commissions. Neuf Turcs avaient été tués dans des affrontements avec les commandos de marine israéliens lors de l’abordage dans les eaux internationales du navire turc Mavi Marmara qui tentait de forcer le blocus du territoire palestinien de Ghaza.
 
 
