| [ 10/08/2010 - 01:29 ] | 
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| Gaza – CPI Partout dans le monde, les Musulmans  s’apprêtent à recevoir le mois béni de Ramadan, avec une joie propre à  ce mois tellement cher à leur cœur. Dans la bande de Gaza, la joie a un  goût très amer. Comment ne serait-elle pas amère pour une  région assiégée depuis quatre ans ? Comment peut-on être content dans  une zone frappée d’une chaleur exceptionnelle, sans électricité, dans  une zone à laquelle les occupants sionistes refusent de fournir le  carburant nécessaire au bon fonctionnement de l’unique centrale ? L’envoyé de notre Centre Palestinien  d’Information (CPI) a rencontré quelques habitants de la bande de Gaza  pour voir comment ils s’apprêtent à recevoir ce mois béni de Ramadan,  dans ce contexte particulièrement douloureux.      Douleurs et souffrances    « Ramadan, c’est un mois béni et  généreux ; chaque année, il nous apporte des surprises. Mais cette  année, il arrive pour constater que la plus grande partie du peuple de  Gaza se trouve sans emploi, conséquence directe du blocus. La coupure du  courant durant de longues heures ne fait que compliquer la situation »,  dit l’habitant palestinien de la ville de Gaza Fadi Al-Dersaoui, 40  ans. « La coupure du courant, dans ce mois de  Ramadan, est une mise à mort, à petit feu, en raison de la chaleur peu  normale de cette année. Qu’Allah nous aide à accomplir nos devoirs de  Ramadan comme il le faut », conclut Fadi. Par ailleurs, Abu Ahmad n’a pu encore  s’approvisionner pour commencer le mois de bon pied. Les prix sont très  instables. Il attend un peu pour acheter des dattes, du fromage, de  l’huile et tout ce qui est nécessaire à ce mois particulier.      Appels à mettre fin au blocus    « Tout d’abord, j’implore le Seigneur de  me permettre d’atteindre le mois de Ramadan en bonne santé, dit de son  côté Abu Mohamed Al-Amour. Personne n’est sûr de vivre jusqu’au  lendemain. » « Cette année aussi, le mois de Ramadan  arrive et le peuple palestinien vit toujours sous un injuste siège  sioniste, ajoute-t-il. Les Sionistes refusent de mettre un terme à ce  blocus, profitant de la faiblesse des Arabes et des Musulmans. » « Il est vrai que j’ai pu m’assurer,  continue-t-il avec de l’amertume dans la voie, quelques aliments  nécessaires au mois de Ramadan, mais il y a des gens qui ne peuvent  trouver une seule datte pour leurs enfants, faute d’emploi. C’est pour  cela que j’appelle les riches, les personnes aisées de la Bande, à faire  des donations pour dessiner un petit sourire sur quelques visages, dans  ce mois de solidarité, de fraternité, d’amour ». Et pour ce qui est de la crise de  l’électricité, il est vrai qu’elle frappe Gaza depuis plus d’un mois,  mais Abu Mohamed est optimiste. Il croit qu’elle sera reéolu très  bientôt et qu’on ne doit pas être si inquiet. Pour sa part, Abu Moath Al-Louach,  habitant du nord de la bande de Gaza, croit qu’il faut penser à préparer  l’âme à bien recevoir le mois béni de Ramadan avec la récitation du  saint Coran, avec les prières. Il pense que cette année, il y a tout de  même une petite amélioration. On trouve beaucoup de produits sur le  marché par rapport aux années précédentes. Malgré cette petite lueur d’optimisme, Abu  Moath prend une profonde inspiration et pense aux problèmes de son  peuple. Le blocus lui ôte même l’air qu’il respire. Il y a aussi cette  coupure du courant pendant des heures et des heures, dans cette chaleur.  Comment pourrons-nous jeûner cette année, se demande-t-il. « Que notre  Seigneur nous aide à accomplir nos devoir, dans ce mois béni »,  implore-t-il.      Une catastrophe humanitaire    Notons que le ministère palestinien de la  santé de la bande de Gaza a tiré la sonnette d’alarme, craignant une  réelle crise humanitaire qui guette la Bande à cause de la coupure  prolongée de l’électricité. Il a appelé toutes les institutions  locales comme internationales à intervenir pour fournir le carburant  nécessaire aux hôpitaux de la Bande pour préserver la vie de leurs  malades. Sinon, une catastrophe humanitaire sera imminente. | 
 
 
