lundi 19 juillet 2010

Dans les prisons israéliennes, la négligence médicale tue le Palestinien Rabï

[ 19/07/2010 - 01:33 ]
Silfit – CPI
Les brigades Ezziddine d’Al-Qassam viennent d’annoncer le départ du héro Rabï Ali Harb, originaire du village Askaka, à l’est de la ville de Silfit. Il rendit l’âme à l’hôpital, après une montée soudaine de la température et de la tension, après une grande difficulté.
Sa famille fait porter aux occupants israéliens la responsabilité de sa mort. En effet, il fut blessé par eux, puis dans leurs prisons, il souffrit, durant ses deux années de détention, de cette politique inhumaine de négligence médicale.
Notons que Rabï Ali Harb quitta les prisons israéliennes le 12 octobre 2008, après deux ans de captivité.
C’était le 5 novembre 2006 que des forces spéciales israéliennes tirèrent sur lui, sans aucune somation, pendant qu’il marchait sur un trottoir de la ville de Ramallah. Des témoins oculaires confirment que ces forces pouvaient facilement le blesser aux pieds dans le désir de le capturer. Mais elles préférèrent l’atteindre partout. Il tomba, sans mouvement.
Il ne moura pas, mais fut grièvement blessé. Et malgré ces blessures et ses hémorragies au niveau du ventre et du dos, les occupants israéliens ne cessèrent leur enquête, séance après séance, même quand il perdait connaissance.
Il eut plusieurs interventions chirurgicales partout dans le corps, sans pourtant traiter les conséquences des balles qui avaient touché plusieurs parties sensibles, tels les reins, la colonne vertébrale, les intestins.
Aimé par tout le monde
Rabï Harb était un jeune aimé par tout le monde, avant et après ses blessures. Ni sa religion, ni sa croyance ne s’éteignirent après ses blessures. Il restait calme et récitait le Saint Coran, disent ses camarades de cellules.
Des dizaines de fois, sa famille appela les institutions juridiques et les organisations des droits de l’homme locales et internationales à intervenir et pratiquer des pressions sur les autorités de l’occupation israélienne pour relâcher Rabï Harb, qui était blessé, pour le soigner de ses graves blessures. Elles ne le libérèrent que quant elles ressentirent la fin s’approcher.
La mère du martyr
L’état de santé de Rabï se détériorait rapidement, dit la mère du martyr. Une balle avait directement touché une vertèbre ; elle la mit en morceaux et toucha les nerfs avoisinants, lui causant une hémiplégie. Un éclat de balle pénétra dans un rein, lui causant une impossibilité d’uriner. Une autre balle toucha et coupa son intestin. Son vendre resta gonflé et douloureux pour le restant de sa vie.
La mère ajoute que les bourreaux israéliens de l’hôpital de la prison Ar-Ramla pratiquaient la négligence médicale, avec préméditation. Ils ne lui donnaient que ce fameux cachet calmant d’Akamol.
Notons enfin que beaucoup d’institutions juridiques et d’organisations des droits de l’homme aussi bien locales qu’internationales appelaient à le soigner avant que cela ne soit trop tard. Mais comme à leur coutume, elles ne trouvaient face à elle qu’une oreille sourde.