Plusieurs factions palestiniennes ont estimé, hier, que la reprise des négociations « de proximité » entre l’Autorité nationale palestinienne et Israël « signifie une soumission aux conditions de l’occupation israélienne ».Le comité de l’Initiative arabe de paix, réuni samedi au Caire, a réaffirmé son soutien à des négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens, comme convenu lors de la réunion ministérielle de mars dernier, sur une période de quatre mois. « La promesse des Etats-Unis d’arrêter les ‘‘provocations israéliennes’’ comme le montre la construction de logements sur le territoire occupé, ‘‘ne signifie rien qu’une illusion’’ », a affirmé un communiqué du mouvement Hamas. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a déclaré qu’« à la lumière de l’approbation arabe », les négociations « de proximité » reprendront une fois que l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) les acceptera.
De son côté, le mouvement de résistance Jihad islamique a rejeté la proposition américaine pour des négociations indirectes sur les frontières du futur Etat palestinien, destinées à paver le chemin à des négociations directes sur des dossiers du statut final. Certaines factions de l’OLP, y compris le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP), ont également rejeté la proposition américaine. « C’est un service gratuit pour l’occupation israélienne et un coup pour l’unité palestinienne », a souligné le FDLP dans un communiqué. Saleh Zida, un responsable du FDLP, a indiqué pour sa part que « les négociations indirectes entreront dans l’impasse », expliquant que Washington n’a pas fourni de garanties et d’explications claires sur les questions palestiniennes en cas d’échec des pourparlers.
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