lundi 3 mai 2010

Les Arabes pour un dialogue indirect malgré la poursuite de la colonisation

02/05/2010  
Malgré la politique provocatrice d'"Israël" dont notamment l'expulsion des Palestiniens et la poursuite de la colonisation, les Arabes ont redit encore une fois leur soutien à un dialogue indirect  entre Israéliens et Palestiniens.
Leur simple raison invoquée est d'appuyer les efforts américains en vue de relancer le soi-disant "processus de paix".
Dans un communiqué publié au Caire, le comité de suivi de la Ligue Arabe a justifié sa position en indiquant avoir pris cette décision après les "nouveaux engagements" donnés par le président américain Barack Obama à M. Abbas, et d'ajouter "malgré le fait que nous ne sommes pas convaincus du sérieux d'Israël dans la recherche de la paix, le comité de suivi réaffirme (sa position) convenue le 2 mars 2010 concernant la durée des négociations indirectes".
A cette date, le comité de suivi avait affirmé être favorable à des négociations indirectes "pour une période de quatre mois".  
Samedi, le chef de la diplomatie du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr Al-Thani, a indiqué que la durée du dialogue devrait être de deux mois.
"Si les négociations avancent, nous les prolongerons", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. Cheikh Jassem a ajouté s'attendre à "un lancement dans les prochains jours des négociations indirectes". "Nous ne faisons pas confiance à "Israël" (mais) nous avons eu des signaux positifs du médiateur américain".  
Selon un dirigeant palestinien qui a requis l'anonymat,  Obama, aurait envoyé une lettre dans laquelle il dit qu'il n'hésiterait pas à agir contre les Israéliens ou les Palestiniens si l'un ou l'autre camp entrave les négociations. 
Par ailleurs, le président palestinien Mahmoud Abbas a précisé, dans une interview au journal Al-Ayyam, que ces négociations allaient "durer quatre mois". La direction de l'OLP doit se réunir samedi prochain à Ramallah (Cisjordanie) pour donner son aval à la reprise des discussions.
Pour sa part, le négociateur palestinien Saëb Erakat, a mis en garde contre une relance du projet de construction de 1.600 logements à l'Est de Jérusalem occupée, qui avait torpillé en mars le lancement prévu des négociations indirectes. "S'ils construisent un seul des 1.600 logements, nous n'irons pas aux pourparlers", a-t-il dit.  
Le comité arabe a lui aussi appelé à "un arrêt total de la colonisation", et averti qu'il saisirait la Cour internationale de Justice en "cas de poursuite des activités illégales israéliennes à Jérusalem et dans les territoires occupés".  
Le comité de suivi regroupe, outre l'Autorité palestinienne, la Jordanie, l'Egypte, Bahreïn, la Tunisie, l'Algérie, l'Arabie saoudite, la Syrie, le Soudan, le Qatar, le Liban, le Maroc, le Yémen, les Emirats arabes unis et Oman. Onze ministres des Affaires étrangères étaient présents à la réunion.  
Notons que la Résistance palestinienne et notamment le Hamas ont dénoncé la nouvelle décision des Arabes.  
ISRAEL SALUE LE SOUTIEN ARABE ET ANNONCE LE DEBUT PROCHE DE CES POURPARLERS 
Cependant, "Israël" a salué le soutien arabe à ces négociations. Les services du premier ministre israélien ont déclaré que "Netanyahu loue les progrès réalisés dans la relance des pourparlers de paix".  
Pour sa part, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Danny Ayalon, a affirmé, ce dimanche, que les pourparlers indirects doivent commencer dans quelques jours. Pis encore, il a souligné qu'il n'y aura pas de gel dans la colonisation, car selon lui, "sur le terrain, on n'empêchera pas la vie de continuer car c'est une question de principe, voire de morale, qui est en jeu".  
Ayalon a en outre expliqué à la radio publique que les "Israéliens" "étaient d'emblée favorables à des discussions de paix sans préalables, et l'objectif est de commencer dans les jours à venir, au plus tard la semaine prochaine".
"C'est un développement positif. Les Arabes aussi veulent sortir de l'impasse", a-t-il ajouté en référence au feu vert donné la veille au Caire à ces pourparlers, par le comité de suivi du processus de paix de la Ligue arabe.  
Selon lui, "il se peut qu'il y ait une cérémonie, ce n'est pas encore clair, mais l'important, c'est le processus qui va s'engager et les questions de fond à traiter".
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=135842&language=fr