« Ce n’est pas l’Iran qui me préoccupe  actuellement, mais la tension entre Israël et la Syrie au Liban. A force de jouer des jeux  de rôles, j’ai peur que ca finisse par déraper », nous confiait jeudi  dernier un haut-responsable français. 
Dimanche, on  apprenait que Nicolas Sarkozy avait téléphoné au Premier ministre  libanais, Saad Hariri, pour lui rappeler l’attachement de la France à la stabilité de son pays, champ clos des affrontements  entre l’Etat hébreu et ses adversaires syriens ou iraniens. Enfin, certaines  informations, non vérifiées,  annoncent un prochain voyage du secrétaire-général de l’Elysée, Claude Guéant, à Damas. 
Que se passe-t-il pour que les dirigeants français  affichent pareille inquiétude ? 
Est-ce en raison de  l’affaire des Scud, que la Syrie aurait livrés au Hezbollah libanais ? Peu probable. Dès le début de la polémique déclenchée par les dirigeants israéliens, Paris n’a guère cru à  une livraison de missiles Scud au Parti de dieu pro iranien, livraison  aujourd’hui démentie par les Etats-Unis.  
Au Quai  d’Orsay, on doute également de la volonté de l’Iran d’embraser – actuellement -  la  frontière libano-israélienne, via son allié chiite du Hezbollah. 
Reste enfin l’hypothèse d’une crainte de voir le  Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, chercher à se sortir de  l’impasse qu’il a créée avec Washington et les Palestiniens, en suscitant un  affrontement avec le Hezbollah. 
On dit Nicolas Sarkozy agacé par  le refus de son ami « Bibi » de geler la colonisation à Jérusalem-est, comme le lui demande la  communauté internationale, afin de relancer les négociations avec les Palestiniens.  Paris pourrait redouter son aventurisme. 
 
 
