mardi 27 avril 2010

La France soudainement inquiète de la tension entre Israël et la Syrie


« Ce n’est pas l’Iran qui me préoccupe actuellement, mais la tension entre Israël et la Syrie au Liban. A force de jouer des jeux de rôles, j’ai peur que ca finisse par déraper », nous confiait jeudi dernier un haut-responsable français.
Dimanche, on apprenait que Nicolas Sarkozy avait téléphoné au Premier ministre libanais, Saad Hariri, pour lui rappeler l’attachement de la France à la stabilité de son pays, champ clos des affrontements entre l’Etat hébreu et ses adversaires syriens ou iraniens. Enfin, certaines informations, non vérifiées,  annoncent un prochain voyage du secrétaire-général de l’Elysée, Claude Guéant, à Damas.
Que se passe-t-il pour que les dirigeants français affichent pareille inquiétude ?
Est-ce en raison de l’affaire des Scud, que la Syrie aurait livrés au Hezbollah libanais ? Peu probable. Dès le début de la polémique déclenchée par les dirigeants israéliens, Paris n’a guère cru à une livraison de missiles Scud au Parti de dieu pro iranien, livraison aujourd’hui démentie par les Etats-Unis. 
Au Quai d’Orsay, on doute également de la volonté de l’Iran d’embraser – actuellement -  la frontière libano-israélienne, via son allié chiite du Hezbollah.
Reste enfin l’hypothèse d’une crainte de voir le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, chercher à se sortir de l’impasse qu’il a créée avec Washington et les Palestiniens, en suscitant un affrontement avec le Hezbollah.
On dit Nicolas Sarkozy agacé par le refus de son ami « Bibi » de geler la colonisation à Jérusalem-est, comme le lui demande la communauté internationale, afin de relancer les négociations avec les Palestiniens. Paris pourrait redouter son aventurisme.