lundi 13 octobre 2014

Esplanade des Mosquées : Netanyahu accuse des "extrémistes palestiniens"

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé lundi que des "extrémistes palestiniens", et non l'Etat hébreu, étaient à l'origine des tensions grandissantes sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem.
"Ce n'est pas Israël qui, de quelque manière que ce soit, change le statu quo. Nous ne changeons pas le statu quo", a déclaré M. Netanyahu en présence du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à Jérusalem. "Ce sont des extrémistes palestiniens qui provoquent ces violences en échauffant les esprits", a-t-il ajouté.
M. Netanyahu répondait directement à M. Ban qui, dans la matinée à Ramallah, a exigé la fin des "provocations" sur l'esplanade des Mosquées, où venaient de se produire de nouvelles violences entre Palestiniens et policiers.
L'ultra-sensible esplanade des Mosquées, vénérée aussi bien par les musulmans que par les juifs, est le théâtre de heurts chroniques. Mais les affrontements y sont devenus plus fréquents ces derniers mois avec l'augmentation des tensions entre les deux groupes religieux et entre Israéliens et Palestiniens.
En parlant de "statu quo", M. Netanyahu faisait référence aux accords en vertu desquels une fondation islamique contrôlée par la Jordanie gère l'esplanade des Mosquées.
Les juifs sont autorisés à se rendre, à certaines heures et sous stricte surveillance, sur le site de l'esplanade, mais n'ont pas le droit d'y prier pour éviter toute provocation. "Je tiendrai mon engagement, et Israël tiendra son engagement à maintenir le statu quo exactement tel qu'il est depuis plusieurs décennies", a dit M. Netanyahu.
Selon lui, les "extrémistes palestiniens" en question répandent la rumeur selon laquelle le gouvernement israélien menacerait les lieux saints musulmans. "Rien n'est plus éloigné de la vérité. Israël maintient scrupuleusement la protection de tous les lieux saints, le droit de toutes les religions de s'adonner à leur culte dans tous les lieux saints", a assuré le Premier ministre.