dimanche 19 juin 2011

Perez craint pour la survie « d’Israël »

18-06-2011
Selon le quotidien israélien Haaretz, l’atmosphère qui émane du  bureau du président israélien Shimon Perez ces derniers temps est déprimée et préoccupée, en raison du gel politique actuel.
Ses visiteurs rapportent qu’il fait part de prévisions difficiles et inquiètes concernant l’Etat d’Israël
«  Je suis inquiet du gel politique et de la possibilité de création d’un état binational », a-t-il révélé devant l’un d’entre eux, selon Haaretz.
Et d’ajouter : «  ce qui se passe aujourd’hui est de l’atermoiement absolu, nous sommes sur le point de nous heurter à une impasse ; nous courons vers une situation où nous risquons, que Dieu ne le veuille, de perdre Israël en tant qu’état ».
Perez est particulièrement gêné du refus du Premier ministre Benjamin Netanyahou qui s’obstine à refuser la reprise des négociations avec les Palestiniens à la base des frontières de 1967.
«  Celui qui accepte le principe des frontières de 1967 pour les négociations gagnera le soutien du
monde, et celui qui s’y opposera le perdra », a-t-il signifié.
Perez appréhende un embargo économique international contre Israël : «  il suffit que les ports d’Europe et de Canada cessent de vider les marchandises israéliennes », précise-t-il, et de dire que « c’est ce qui arrive aujourd’hui ».
Selon le candidat à la tête du parti travailliste et membre de la Knesset Isaac Herzog, ce
mécontentement à l’encontre des positions de Netanyahou est partagé par l’administration américaine, et de nombreux responsables américains ne veulent plus entendre parler de lui, parce qu’il a refusé la reprise des négociations.
Herzog raconte pour le Yediot Aharonot que ces responsables estiment que Netanyahou a laissé derrière lui à New York, après sa dernière visite, « une terre brûlée » et que son communiqué après le discours d’Obama a déformé les faits et constitue une humiliation aux paroles du président américain.
Herzog a également critiqué la façon d’agir du Premier ministre face aux tentatives palestinienne d’obtenir une reconnaissance pour un état palestinien au Nations Unies.
« En œuvrant pour enrôler une minorité contre ces tentatives, il opte pour une attitude défaitiste qui ne sert pas les intérêts d’Israël, car Israël devrait reconnaitre dans une déclaration claire et nette l’état palestinien tout en affirmant que la question des frontières sera réglée durant les négociations qui ont lieu », a expliqué Herzog.
Ces positions rejoignent les dernières déclarations de la chef de Kadima, Tzipi Livni qui a reproché à Netanyahou de ne pas parvenir ç un compromis avec les Palestiniens et de mener Israël vers l’abime.
Sachant que le cabinet israélien a durci encore plus ses positions concernant la reconnaissance d’un état palestinien au sein de l’ONU.
Par la voix de son ministre des affaires étrangères, Avigdor Libermann, il a averti qu’Israël éliminera tous les accords conclus avec l’Autorité palestinienne, dont ceux d’Oslo.
Dans un entretien pour la radio de l’armée israélienne, Libermann a critiqué ce qu’il a considéré être une tentative de la Communauté internationale de déformer l’échelle des priorités en plaçant la cause palestinienne à leur tête au lieu de la Syrie et de l’Iran.