lundi 31 janvier 2011

L’Autorité palestinienne demandera à l’Onu la reconnaissance d’un Etat palestinien

29-01-2011 
L’Autorité palestinienne entend demander le 26 août prochain à l’Assemblée générale de l’Onu la reconnaissance officielle d’un Etat palestinien, a affirmé vendredi le Premier ministre de l’Autorité palestinienne, M. Salam Fayyad. Dans un entretien au journal français "Métro", il a indiqué que l’Autorité  palestinienne est en train "d’essayer de finaliser" un Etat palestinien et   qu’ "elle fait tout ce qui est en son pouvoir pour précipiter l’arrêt de l’occupation  israélienne". "Nous construisons quelque chose de positif pour les Palestiniens, mais   aussi pour les Israéliens", a-t-il dit, soulignant qu’avoir "une Palestine   stable et en paix, est dans l'intérêt de tout le monde".        "Ce sera un Etat fondé sur des valeurs universelles comme le respect mutuel,   la non-discrimination et l'égalité, quels que soient la religion, le genre ou   l'origine ethnique", a-t-il poursuivi. Interrogé sur la composante territoriale de ce futur  Etat, il a affirmé   qu’il comprendra Ghaza et la Cisjordanie, en incluant El Qods, qui est "d'une   importance capitale pour les Palestiniens et les Israéliens, mais aussi pour   les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans du monde entier, et la foi de chacun  doit être respectée. El Qods, a souligné M. Fayyad "est la Ville trois fois sainte, le creuset   des trois grandes religions monothéistes. La solution israélienne qui consiste   à dire que tout site qui a un intérêt pour la religion juive doit faire partie   de l'Etat d'Israël n'est pas tenable. Il faut que ce type de site soit accessible   à tous", a-t-il dit. Il a par ailleurs jugé "important de parier sur la non-violence"', relevant   que celle-ci a porté ses fruits aux Etats-Unis, lors des mouvements pour les droits civiques, mais aussi en Inde. "Je pense que cela peut également marcher pour nous", a-t-il estimé. Sur l’économie palestinienne, il dira que l’un des instruments pour mesurer   sa viabilité, est de savoir "si un pays peut satisfaire ses habitants avec ses propres ressources sans avoir besoin de recourir à l'aide extérieure". "Notre dépendance vis-à-vis des pays étrangers baisse, tout comme notre déficit. Imaginez le potentiel quand nous serons libres ! Quand nous aurons accès aux marchés internationaux, je pense que nous connaîtrons des taux de croissance à deux chiffres", a-t-il affirmé.
Agences