vendredi 22 octobre 2010

Les raisons du report de la rencontre de réconciliation à Damas

[ 20/10/2010 - 12:16 ]
Centre Palestinien d’Information
Une réunion de réconciliation nationale entre les mouvements du Hamas et du Fatah prévue dans la capitale syrienne, Damas, aujourd’hui mercredi 20 octobre, a été reportée. Les milieux politiques et médiatiques ont soulevé de nombreuses questions quant aux véritables raisons qui ont conduit au report de la rencontre, surtout après le tapage médiatique qui a suivi la première réunion qui s’est également tenue à Damas.
Il convient de souligner à cet égard, la réponse du responsable des relations étrangères du Hamas, Oussama Hamdan, aux médias qui l’ont interrogé hier sur les raisons pour lesquelles le Fatah a annulé sa présence à Damas. Il leur a répondu « Demandez au Fatah », mais le mouvement n’a pas fait de commentaire à ce sujet jusqu’à présent.
Alors que le Hamas impute l’ajournement de la réunion à l’annulation du Fatah, des sources médiatiques ont affirmé ces derniers jours que cela est du au différent qui a éclaté entre les délégations syrienne et palestinienne lors du sommet arabe à Syrte, et les paroles qu’aurait entendu le président sortant de l’autorité, Mahmoud Abas, de son homologue syrien Bashar al-Assad, dans le cadre de la dernière position concernant la priorité de la réconciliation sur les négociations avec l’occupation. Cela a été confirmé la semaine dernière par Azzam al-Ahmad aux journaux jordaniens.
Toutefois, des sources palestiniennes très bien informées ont révélé au CPI des informations importantes qui décrivent les véritables raisons de l’ajournement de la rencontre. Il est clair que le mouvement du Fatah a pris comme prétexte le lieu de la réunion (Damas) pour annuler sa présence, sachant que les deux parties avaient convenu du lieu lors de leur première rencontre, la date fut déterminée ultérieurement.
Ces sources palestiniennes ont affirmé que le contexte de la position du Fatah est lié à l’entrée sioniste directe dans la réconciliation, car elles ont appris que le gouvernement de l’occupation s’est opposé au fait que le directeur des renseignements, Abbas Majed Faraj, se rend à Damas pour convenir de la formation du haut comité sécuritaire, sans oublier la réforme des services de sécurité comme cela était prévu entre les deux parties.
Les sources ont précisé que l’entité sioniste qui s’oppose à la signature de la réconciliation nationale, conteste également au Fatah de former tout comité sécuritaire dans un cadre national et unanimement convenu. Elle a demandé que sa formation se réalise dans le cadre défini par l’ancien coordinateur américain de la sécurité de l’autorité d’Abbas, le général Keith Dayton, avant qu’il ne quitte les territoires palestiniens.
Il devait, selon ces mêmes sources, insister auprès du Fatah pour que la réunion de réconciliation n’ait pas lieu à Damas. Il a tenté la fuite de l’échéance de la réconciliation en recherchant un moyen d’en sortir, et a donc recouru dans les coulisses à la discussion sur la problématique de l’endroit comme étant un obstacle pour la tenue de la rencontre.