samedi 5 juin 2010

Erdogan: la Turquie ne restera pas muette devant le carnage commis par Israël et ne tournera pas le dos au peuple palestinien

04 Juin 2010
Konya /  Le Premier Ministre de Turquie, M. Recep Tayyp Erdogan, a affirmé que son pays n'observera pas le silence devant le carnage commis par les forces d'occupation israélienne contre les activistes de la flottille de la liberté qui voulaient faire parvenir des assistances humanitaires aux Palestiniens de Gaza sous le blocus.
"Si le monde détourne le regard de ce carnage, la Turquie ne le fera pas; si le monde reste en spectateur, la Turquie ne regardera pas, les bras croisées, le sang couler, et si le monde tourne le dos à la Palestine, la Turquie ne tournera pas le dos à al-Qods, à Gaza et au peuple palestinien", a dit M. Erdogan dans une allocution prononcée aujourd'hui devant une foule imposante à Konya, martelant: "Que personne n'éprouve la patience de la Turquie".
M. Erdogan a tenu à souligner que chaque ville palestinienne avait la même place que chaque ville de Turquie.
M. Erdogan a énuméré les crimes d'Israël, surtout ceux commis contre les enfants. "Israël considère le nourrisson palestinien comme terroriste et lui jette les bombes à phosphore; et on voit aujourd'hui certains pays du monde qui le soutiennent et couvrent ses crimes", s'est indigné M. Erdogan, affirmant que la Turquie ne restera pas au rang des spectateurs et qu'elle poursuivra sa bataille.
M. Erdogan a appelé l'humanité et les pays du monde à prendre acte du carnage commis par Israël dans les eaux internationales. "Il s'agit d'un problème entre Israël et 32 pays du monde participant à la flottille de la liberté agressée par Israël", a fait noter M. Erdogan, qui invite tous les pays du monde, la Russie, l'Allemagne, le Royaume Uni et la France, en particulier, à faire montre d'équité en traitant cette agression "intervenue dans les eaux internationales, contre un navire civil et non militaire, levant le drapeau blanc".
Il a affirmé que pour la Turquie, elle a ouvert son enquête et qu'elle travaillerait pour que son enquête s'étende et prenne un caractère régional et international.
"Israël commet des crimes terroristes et transgresse les lois internationales et les droits de l'homme", a souligné M. Erdogan qui a affirmé par contre que le Hamas est un mouvement résistant qui défend la terre et le peuple palestinien et qui a remporté les législatives dans des élections démocratiques.
Arınç: la Turquie est en train de reconsidérer ses accords avec Israël 
 M. Bülent Arınç, vice-Premier Ministre turc, a indiqué que son pays est en train de reconsidérer ses accords avec Israël et qu'il pourrait aller à réduire au minimum ses relations aves ce dernier. Nombre d'accords intervenus entre les deux parties dans les domaines militaires et économiques sont mis à l'examen, et nous sommes fort sérieux à ce sujet.
Les relations de la Turquie avec l'entité sioniste a commencé sa dégradation depuis l'agression israélienne contre Gaza en 2008. Depuis lors, le chef du gouvernement turc, M. Recep Tayyip Erdogan est devenu le plus fort critique d'Israël et nombre d'incidents diplomatiques s'étaient succédés altérant les relations entre les deux parties, pour arriver à l'agression contre la flotte de la liberté qui a fait neuf martyrs parmi les activistes turcs la chose qui a accentué la colère des responsables turcs qui avaient affirmé que jamais les relations entre les deux pays ne seraient comme avant, qui ont annulé des manœuvres militaires conjointes avec Israël et qui ont rappelé l'ambassadeur turc auprès de l'entité sioniste.
La Turquie continue ses efforts en vue d'un soutien international afin de mener Israël à lever le blocus qu'il impose depuis quatre ans environ sur un million et demi de Palestiniens vivant à Gaza.
Bülent Yıldırım: Israël n'est point un Etat, mais une bande de brigands et de bandits
Bülent Yıldırım, président de l'organisation humanitaire Turque, a affirmé de son côté qu'Israël avait démontré qu'il n'est point un Etat, mais une bande de brigands et de bandits.
"Ils avaient ouvert le feu s avant même d'être à bord du navire; et ils nous disent pourquoi nous avoir lancé des assiettes et des bouteilles!", a stigmatisé M. Yildirim dans une conférence de presse qu'il a tenue aujourd'hui à Istanbul, assurant que des journalistes et le monde entier étaient témoins de l'agression et des assassins.
"Nous étions tous des civils sans armes; nous étions simplement une initiative humanitaire puisant notre force de la conscience humain; nous voulions donner aux Palestiniens de Gaza, délaissés de tout le monde, les médicaments et la nourriture", a poursuivi M. Yildirim, estimant que punir une population tout entière est chose incompréhensible.
Pour M. Yildirim il n'y a pas dans le monde plus terroriste qu'Israël. "Nous savions que le gouvernement israélien travaillait contre nous et qu'il allait renverser les vérités, mais nous n'avions pas pensé qu'ils commettraient ce massacre contre des civils", a dit M. Yildirim, ajoutant que les activistes n'avaient pas attaqué les assaillants et n'avaient pas les moyens de e faire, tandis que les Israéliens s'étaient servis des armes sophistiquées, avaient malmenés les sympathisants, même les blessés, les avaient interpellés et menacé de lancer des campagne de désinformations contre eux.
Il a également fait savoir que les forces israéliennes avaient tué un médecin parmi les sympathisants et que celui-ci n'était pas encore retrouvé.
"Nous avions pris route à Gaza pour montrer au monde que la conscience humaine n'est pas morte et pour démasquer l'injustice israélienne contre les Palestiniens", a terminé M. Yildirim assurant que des scènes ont été filmées et qu'elles seraient présentées à tout le monde.  
Gh.H.
http://www.sana.sy/fra/55/2010/06/04/291572.htm