lundi 13 décembre 2010

Construction du Mur à Al Walaja et à Beit Jala

Bethléem - 11-12-2010

Par Anne Paq 
Malgré une procédure judiciaire en cours, la construction du Mur continue à toute vitesse dans le village de Al Walaja avec la complicité de sociétés telles que Caterpillar et Volvo. Une fois terminé, le Mur va totalement encercler le village en lui spoliant des terres. Le village n'aura ensuite qu'une seule porte pour entrer et sortir. Les constructions allaient aussi bon train dans la colonie voisine de Har Gilo.














Photos prises le 07.12.2010 par Anne Paq



Après la visite assez pénible à Al Walaja, où le Mur est construit à toute vitesse, j'ai décidé d'aller à Beit Jala. Au début de l'année, Beit Jala a été le théâtre de nombreuses manifestations contre la construction du Mur. Une maison a été particulièrement touchée : la maison de Mitri Ghounam, plus connu sous le nom d'Abu Michel.
Abu Michel a construit au fil des années ce qu'il appelait un paradis pour ses petits-enfants. Il avait un jardin d'enfants magnifiques, un taboun traditionnel (four), et sa maison était entourée par de beaux oliviers centenaires.
Tout cela a disparu.
Les oliviers ont été détruits, ainsi que les jeux d'enfants et le taboun. Le Mur a été construit seulement à quelques mètres de la maison. Il prend la vue et la lumière et ce qui etait un espace vert ouvert ressemble maintenant à une cage. La plupart des terres ont été confisquées. La maison est entourée d'un côté par le mur et sur les autres côtés par une haute clôture.
Je n'avais pas visité la maison depuis un petit moment. Il était donc tout à fait navrant de visiter ce lieu devasté non par une catastrophe naturelle mais bien par une politique humaine. Abu Michel et sa famille se sentent déprimés, et impuissants. Chaque jour, les travaux continuent et les enferment un peu plus. Des gardes de sécurité privés sont toujours là, ainsi que des camions bruyants Volvo et les bulldozers Caterpillar. De nombreux journalistes sont venus, ainsi que de nombreux politiciens, m'ont-ils dit, mais rien n'a changé.







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