jeudi 1 juillet 2010

Un nouveau plan de Jérusalem provoque des tensions avec les Etats-Unis

publié le mercredi 30 juin 2010

RFI

 
Le nouveau plan de développement de Jérusalem prévoirerait l’implantation juive dans la partie orientale de la ville.
En Israël, le quotidien Haaretz affirme que la municipalité de Jérusalem s’apprête à publier son plan de développement pour les années à venir. Il viserait à favoriser l’implantation juive dans la partie orientale et occupée de la ville. Un nouveau sujet de tension alors que Benyamin Netanyahu doit être reçu à la Maison Blanche début juillet.
Ce projet risque une nouvelle fois de compliquer la prochaine rencontre du Premier ministre israélien avec le président américain. Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Barack Obama a critiqué à plusieurs reprises des projets immobiliers susceptibles de rompre le statu quo indispensable avant un accord définitif avec les Palestiniens.
Le gouvernement israélien se retranche derrière l’autonomie de décision en la matière de la municipalité de Jérusalem. Mais Benyamin Netanyahu n’a eu de cesse de répéter que Jérusalem resterait la capitale indivisible d’Israël et qu’il entendait garantir le droit des juifs à s’installer partout dans la ville sainte.
Le Premier ministre sait que sur la question de Jérusalem il peut s’appuyer sur un large consensus qui dépasse largement sa coalition gouvernementale marquée à droite. Une fois de plus le gouvernement israélien prend le risque de provoquer l’agacement du président américain. Mais il sait aussi que les Etats-Unis ne devraient pas aller plus loin qu’une éventuelle protestation formelle sur la poursuite de la colonisation. Une colonisation que les Palestiniens présentent comme l’obstacle majeur à tout accord avec l’Etat hébreu [1].
[1] La colonisation, outre son aspect physique et géographique, économique et humain, est effectivement un obstacle politique majeur dans la mesure où la colonisation de Jérusalem vise à rendre impossible que les Palestiniens en fassent la capitale de l’Etat qui leur est toujours interdit, en violation des résolutions des Nations unies. Ceci ne doit pas faire oublier l’indispensable libération des milliers de prisonniers, le retour des réfugiés, la levée du blocus de Gaza....