mardi 4 mai 2010

Pot pourri israélien : les gouvernements occidentaux se ridiculisent

Publié le 3-05-2010
Tandis que l’Union européenne se félicite de la prochaine reprise des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens, le gouvernement israélien réaffirme qu’il n’est pas question de geler les constructions à Jérusalem-Est, et chasse un nombre croissant de Palestiniens de leurs terres, en Cisjordanie.
Le bureau du Premier ministre israélien a démenti dimanche les rumeurs en provenance de l’Autorité palestinienne selon lesquelles Israël se serait engagé auprès du négociateur américain George Mitchell à geler les constructions à Jérusalem-est.
« Il n’y a aucun changement de la position israélienne qui souhaite la reprise des pourparlers sans aucune condition préliminaire et en particulier concernant les constructions à Jérusalem. », a-t-il été affirmé dimanche, tandis que l’Espagne, en tant que présidente actuelle de l’Union européenne, s’est félicitée de "l’évolution positive pour la reprise des pourparlers indirects entre Israël et les Palestiniens."
Au même moment, des Palestiniens se révoltaient contre les expulsions dans le quartier de Silwan à Jérusalem-Est, contre les agressions des colons dans le secteur de Beit Oumar, près de Goush Etzion, ainsi que contre l’armée israélienne à Beit Jala, où les manifestants protestent contre l’expropriation de leurs terres par la construction du Mur de l’annexion.
Pendant que les uns et les autres se félicitent des pourparlers de paix en vue, les dirigeants israéliens font savoir que "Le boycott des produits israéliens de Judée-Samarie (comprendre les colonies, ndlr) par l’Autorité palestinienne risque de nuire aux progrès du dialogue de proximité’’.
’’Nous ne faisons aucune distinction entre Jérusalem, Kiryat Tivon ou Ariel. De notre point de vue, le boycott fait partie d’une campagne persistante d’incitation à la haine et de délégitimation d’Israël par les Palestiniens’’, a déclaré, pas gêné, le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon.
Mais l’AP persiste et appelle également au boycott des cartes téléphoniques israéliennes SIM. Le ministre palestinien des Télécommunications, Machour Abou Daqqa, a prévenu ses concitoyens : “Tout magasin, société ou commerçant pris en train de vendre des cartes israéliennes sera poursuivi en justice”.
Les quatre opérateurs israéliens de téléphonie mobile se partagent 12% du marché cisjordanien sans verser la moindre redevance ou taxe aux Palestiniens.
CAPJPO-EuroPalestine