jeudi 4 mars 2010

Sept retenus alors que des Israéliens prennent d'assaut la mosquée

Ecrit par Omar Karmi / The National   
03/03/2010
La violence a éclaté à la Mosquée Al Aqsa à Jérusalem dimanche quand la police Israélienne a pris d'assaut l'enceinte pour affronter des manifestants lanceurs de pierres.
Sept Palestiniens ont été arrêtés et des douzaines de manifestants blessés avec quatre policiers, quand la police à essayé de s'attaquer aux quelques 20 Palestiniens qui avaient chassé un groupe de non-Musulmans qu'ils suspectaient d'être des Juifs extrémistes tentant d'endommager l'enceinte de Al Aqsa.
La police Israélienne dirait seulement que les non-Musulmans étaient des "touristes". Mais Adnen Husseini, un représentant à l'enceinte de Al Aqsa, a dit que les heurts avaient éclaté en réponse aux menace de groupes de colons extrémistes et a rejeté le fait que des touristes ordinaires soient impliqués.
Le Ministère des Affaires Etrangères des EUA a condamné "des attaques brutales et des violations dangereuses par les colons Israéliens et les forces d'occupation".
Un ordre est sorti d'empêcher n'importe qui en-dessous de 50 ans et sans une carte d'identité bleue Israélienne d'entrer dans la mosquée.
Les Palestiniens se sont assemblés sur le site pendant la nuit pour empêcher les extrémistes d'entrer pour le jour férié Juif de Pourim.
Les touristes sont autorisés dans la mosquée à certaines heures durant le jour tous les jours sauf les vendredis.
L'un des manifestants dans l'enceinte a dit qu'il avait répondu à un appel de la mosquée de la défendre. "J'ai entendu l'appel du prieur à un moment où ce n'était pas planifié, un signal pour que tous les Musulmans viennent et défendent la mosquée", a dit l'homme, qui ne donnerait que son seul prénom, Hussein. "Ensuite la police est venue et a commencé à tirer des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes."
Les manifestants ont pris le contrôle de la Mosquée et la police s'est finalement repliée. Mais des heurts sporadiques ont éclaté partout dans la Vieille Ville de Jérusalem, et les tensions sont restées élevées et paraissent le rester jusqu'à lundi, quand le jour férié de Pourim cesse officiellement.
L'enceinte d'Al Aqsa,le troisième site religieux d'Islam, a été un point d'orgue des violences dans le passé. En octobre, 30 Palestiniens ont été blessés et 20 détenus après des heurts similaires en réponse à des menaces apparentes de groupes extrémistes Juifs d'entrer dans l'enceinte de la Mosquée.
La deuxième Intifada, aussi connue comme l'Intifada d'Aqsa, a éclaté en septembre 2000 après qu'Ariel Sharon, qui a été ensuite le dirigeant de l'opposition Israélienne, ait visité l'enceinte avec une sécurité forte de 1 000 soldats dans un geste public pour indiquer la souveraineté israélienne sur le site. L'enceinte est en territoire d'Israël occupé en 1967, et les politiciens Israéliens de tous galons considèrent Jérusalem comme "l'éternelle, indivisible capitale d'Israël".
L'enceinte, d'où le Prophète Mohammed est cru être descendu du paradis, est considérée par les Juifs comme étant le site du Second Temple, qui a été détruit par les Romains en 70 avant Jésus-Christ. Même si la plupart des Juifs religieux considèrent comme interdit de marcher là, quelques groupes ont recommandé que ce devrait être aussi le site du nouveau troisième temple, qui nécessiterait la destruction de l'enceinte existante.
Il y eu un certain nombre de tentatives dans le passé pour détruire le Mosquée, plus notablement en 1969, quand un Chrétien Australien a tenté de mettre le feu à l'enceinte. Selon une certain théologie Chrétienne, la reconstruction du temple Juif est nécessaire pour réaliser la prophétie biblique de la fin des temps.
Les heurts à Al Aqsa sont arrivés au milieu de tensions croissantes le long de la Cisjordanie où la décision Israélienne de lister les sites à Hebron et à Bethléem parmi "les sites d'héritage national Israéliens" a causé du tumulte.
La semaine passée a vu des heurts éclater, particulièrement à Hebron et près de la Mosquée d'Ibrahimi, l'un des deux sites en question, dans une manifestation contre la décision Israélienne, annoncée le 21 février. Jeudi, de plus, a marqué les 16 ans depuis que le docteur de l'armée Israélo-Américaine, Baruch Goldstein, soit entré dans la Mosquée et ait tué 29 Musulmans en prière, un massacre qui a mené à la séparation actuelle de la Mosquée en sections Juive et Musulmane.
Aux manifestations commémorant le massacre, Mohammed Barakeh, un parlementaire Israélien, a dit que la décision d'Israël de lister la Mosquée d'Ibrahimi sur la liste de ses propres sites d'héritage était une part de l'effort d'enflammer une situation déjà instable.
Benjamin Netanyahi, le Premier Ministre Israélien, "est un expert de l'éclairage des feux. Le gouvernement Netanyahu-Barak pousse en avant une explosion régionale", dit M.Barakeh.
Hier, de l'intérieur de l'enceinte d'Aqsa, des sentiments similaires ont été entendus. "Israël veut provoquer plus de violence", dit Hussein. "Et s'il continue à attaquer nos sites religieux, ça arrivera."4
Source : Omar Karmi / The National, 1er mars 2010, http://www.thenational.ae/apps/pbcs.dll/article?AID=/20100301/FOREIGN/702289822/1002
Traduction : Monique Poupon
http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4586