dimanche 28 février 2010

Gaza : Marcher sur des tessons

Ecrit par Sarah Roy / trad : Monique Poupon   
27/02/2010
"Sais-tu ce que je ressens de vivre à Gaza?", m'a demandée une amie à moi. "C'est comme marcher sur du verre cassé déchirant tes pieds".
Le 21 janvier, 54 Démocrates de la Chambre ont signé une lettre au Président Obama lui demandant d'alléger drastiquement, si ce n'est pas finir, le siège de Gaza. Ils ont écrit :

"Le peuple de Gaza a souffert énormément depuis le blocage imposé par Israël et l'Egypte suivant le coup du Hamas, et particulièrement après l'Opération Coup de Plomb... La souffrance inchangée des civils de Gaza illumine l'urgence d'atteindre une solution au conflit Israélo-Palestinien, et nous vous demandons de mettre la pression pour le secours immédiat des citoyens de Gaza comme un composé urgent de vos plus grands efforts de paix du Moyen-Orient... Malgré un assouplissement ad hoc du blocage, il n'y a pas eu d'amélioration significative du blocage, il n'y a pas eu d'amélioration significative dans la quantité et l'ampleur des biens permis à Gaza... La crise a dévasté des gagne-pain, a retranché un taux de pauvreté de plus de 70 %, a augmenté la dépendance à une aide internationale irrégulière, a permis la détérioration de l'infrastructure publique et a mené au déclin marqué de l'accès à des services essentiels.
"Cette lettre est remarquable pas seulement car elle met directement au défi de lobby de la politique d'Israël - un défi sans doute né de l'extrême crise confrontant les Palestiniens, dans laquelle les Etats-Unis ont joué un rôle extrêmement dévastateur - mais aussi parce qu'elle lie la sécurité Israélienne au bien-être Palestinien. La lettre conclue : "Le peuple de Gaza, parmi d'autres peuples de la région, doit voir que les Etats-Unis sont consacrés à redresser les besoins de sécurité nécessités par l'Etat d'Israël et à s'assurer que les les besoins légitimes de la population Palestinienne sont rencontrés."
J'étais la dernière fois à Gaza en août, mon premier voyage deouis la guerre d'Israël sur le territoire il y a un an. J'étais débordée parce que j'ai vu dans un lieu que j'ai connu intimement depuis presque un quart de siècle : une terre déchirée et marqué de cicatrices, les vies de ses gens anéanties. Gaza se décompose sous le poids d'une dévastation continue, incapable de fonctionner normalement. Le vide en résultant est empli de chambres libres et de désespoir qui réfrène même ces actes de résistance et d'optimisme qui trouvent toujours quelque expression. Ce qui m'a heurtée le plus c'était l'innocence de ces gens, plus de la moitié d'entre eux des enfants, et l'indécence et la criminalité de leur punition continue.

Le déclin et l'invalidité de l'économie et la société de Gaza ont été délibérés, le résultat de la politique d'état - planifiée, implantée et renforcée consciencieusement. Alors qu'Israël supporte la plus grande responsabilité, les Etats-Unis et l'Union Européenne, parmi d'autres, sont aussi coupables, comme l'est l'Autorité Palestinienne (AP) en Cisjordanie. Tous sont complices de la ruine de ce lieu agréable. Et juste de la même façon que la chute de Gaza a été consciencieusement orchestrée, des obstacles empêchent sa recouvrance.

Gaza a une longue histoire de soumission qui a pris deux dimensions après la victoire électorale du Hamas en janvier 2006. Immédiatement après ces élections, Israël et certains pays donateurs ont suspendu leurs contacts avec l'AP, qui a vite été suivie par la suspension de l'aide directe et l'imposition ultérieure d'un boycott financier international de l'AP. Pendant ce temps Israël avait déjà retenu les revenus des taxes mensuelles et les droits douaniers collectés pour le compte de l'AP, avait mis fin avec succès à l'emploiement de Gazéens en Israël et avait réduit drastiquement le commerce externe de Gaza.

Avec l'escalade de la violence Israélo-Palestinienne, qui a mené au meurtre de deux soldats Israéliens et le kidnapping du Caporal Gilad Shalit en juin 2006, Israël a scellé les frontières de Gaza, permettant seulement l'entrée de biens humanitaires, qui a marqué le début du siège, maintenant dans sa quatrième année. L'enlèvement de Shalit a précipité un assaut militaire massif contre Gaza à la fin de juin, connu comme l'Opération Pluie d'Eté, qui visait initiallement les infrastructure de Gaza et s'est plus tard concentré sur la déstabilisation du gouvernement mené par le Hamas au travers de grèves intensifiés contre les ministres de l'AP et de plus profondes réductions en fuel, électricité, distribution d'eau et traitement des eaux usées. Cette opération de terrain presque quotidienne ne s'est pas achevée avant octobre 2006.

En juin 2007, après la prise de pouvoir du Hamas dans la Bande (qui a suivi des mois de violence interne et un coup d'état tenté par le Fatah contre le Hamas) et la dissolution du gouvernement d'unité nationale, l'AP a en réalité été coupée en deux : un gouvernement mené de facto par le Hamas - rejeté par Israël et l'Ouest - s'est formé à Gaza, et l'officiellement reconnu gouvernement dirigé par le Président Mahmoud Abbas s'est établi en Cisjordanie. Le boycott a été levé contre l'AP de Cisjordanie mais s'est intensifié contre Gaza.

S'ajoutant à la misère de Gaza, la décision du cabinet de sécurité Israélien le 19 septembre 2007 de déclarer la Bande comme une "entité ennemie" contrôlée par une "organisation terroriste". Après cette décision Israël a imposé des sanctions plus profondes qui incluent un interdit presque complet sur le commerce et pas de liberté de mouvement pour la majorité des Gazéens, incluant les travaux forcés. A la fin de 2008 un interdit sur les importations de fuel dans Gaza a été imposé. Ces politiques ont contribué à transformer les Gazéens, d'un peuple avec droits politiques et nationaux, en un problème humanitaire - pauvreté et cas de charité qui sont maintenant le responsabilité de la communauté internationale.

Non seulement les donateurs-clé internationaux, plus précisément les Etats-Unis et l'Union Européenne, ont participé au régime de sanctions contre Gaza, ils ont privilégié la Cisjordanie dans leur travail programmé. Les stratégies des donateurs maintenant supportent et renforcent la fragmentation et l'isolation de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza - un but politique Israélien du processus d'Oslo - et divisent les Palestiniens en deux entités distinctes, offrant largesse à un côté tout en criminalisant et privant l'autre. Ce comportement parmi d'autres donateurs-clé internationaux reflète un changement critique dans leur approche du conflit Israélo-Palestinien, qui d'un côté s'oppose à l'occupation Israélienne, et de l'autre qui, en effet, la reconnaît. Cela peut être vu comme leur acceptation largement incontestée de la politique coloniale d'Israël et leur séparation de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza s'aggravant, ainsi que l'isolation de ceux-ci. Ce changement dans la pensée des donateurs peut aussi être vue dans leur incapacité à confronter l'annexion de facto par Israël des terres Palestiniennes et la réorganisation par Israël du conflit pour centrer Gaza, qui est désormais identifié seulement par le Hamas et donc comme des étrangers.

D'o, dans le paradigme de l'annexion (Cisjordanie) / étranger (Bande de Gaza), une quelconque résistance par les Palestiniens, de Cisjordanie ou de Gaza, contre l'occupation répressive d'Israël, incluant des tentatives contre l'autorisation économique significative, sont maintenant considérées par Israël et certains donateurs comme illégitimes et illégales. C'est ce contexte dans lequel les sanctions contre le régime de Gaza ont été justifiées, un régime qui n'a pas tergiversé depuis la fin de la guerre. Le commerce normal (duquel la toute petite économie de Gaza est désespérément dépendant) continue d'être prohibé ; les importations et exportations traditionnelles ont presque disparu de Gaza. En fait, avec certaines exceptions limitées, aucun matériel de construction ni de matière première n'ont été autorisés à rentrer dans la Bande depuis le 14 juin 2007. En effet, selon Amnesty International, seuls 41 chargements de camion de matériel de construction ont été autorisés à entrer dans Gaza entre la fin de l'offensive Israélienne mi-janvier 2009 et décembre 2009, même si le secteur industriel de Gaza requières aujourd'hui 55 000 chargements de camion de matériel brut pour la reconstruction nécessaire. Pour aller plus loin, depuis l'année où ils ont été interdits, des importations de diesel et de pétrole d'Israël pour usage privé ou commercial ont été autorisés dans Gaza en petits montants seulement quatre fois (même si l'Agence de Secours et de Travail des Nations Unies, l'ASTNU, reçoit périodiquement des provisions de diesel et de pétrole). En août passé, 90% de la population totale de Gaza a été sujette à des coupure d'électricté programmées de 4 à 8 heures par jour, pendant que les 10% restants n'avaient pas accès à l'électricité, une réalité qui reste largement inchangée.

Le blocage protégé de Gaza a résulté en un effondrement presque total du secteur privé. Au moins 95% des établissements industriels de Gaza (3 750 entreprises) ont été chacune forcées de fermer ou ont été détruites durant les quatre dernières années, avec comme résultat une perte d'entre 100 000 et 120 000 emplois. Les 5% restants opèrent à 20-50% de leurs capacités. Les vastes restrictions sur le commerce ont aussi contribué à l'érosion continue du secteur agricole de Gaza, qui était exacerbé par la destruction de 5 000 acres de terre agricole et 305 puits agricoles durant la guerre. Ces pertes incluent aussi la destruction de 140 965 oliviers, 22 745 arbres fruitiers, 10 365 dattiers et 8 822 autres arbres.

Des terres auparavant irriguées sont désormais sèches, pendant que les effluves des eaux usées suintent dans la nappe phréatique et la mer, rendant en plus la terre unitilisable. De nombreuses tentatives par les fermiers Gazéens de replanter au cours de l'année passée ont échoué à cause de la diminution et la contamination de l'eau et du haut niveau de nitrates dans le sol. Le secteur agricole de Gaza a été profondément minée par la zone tampon imposée par Israël sur les périmètres nord et est de Gaza (et par l'Egypte sur les frontières du sud de Gaza), qui contiennent un peu de la terre la plus fertile de Gaza. La zone est officiellement large de 300 mètres et longue de 55 kilomètres, mais selon les NU, des fermiers entrant dans les 1 000 mètres de la frontière se sont fait des fois tirer dessus par les IDF. Environ 30-40% de la terre agricole de Gaza est contenue dans la zone tampon. Ceci a effectivement forcé l'effondrement du secteur agricole de Gaza.

Ces profondes distorsions dans l'économie et la société de Gaza prendront - même sous le meilleur des conditions - des décennies à s'inverser. L'économie est maintenant largement dépendante de l'embaûche du secteur public, de l'aide de secours et de la contrebande, illustrant l'informalisation croissante de l'économie. Même avant la guerre, la Banque Mondiale avait déjà observé une redistribution des richesses du secteur privé forme envers les opérateurs du marché noir.

Il y a beaucoup d'illustrations, mais une qui est particulièrement surprenante concerne les changements dans le secteur banquier. Quelques jours après que Gaza ait été déclaré entité ennemie, les banques d'Israël ont annoncé leur intention de finir toutes les transactions directes avec les banques basées à Gaza et faire affaire avec leurs institutions parentes à Ramallah, en Cisjordanie. En conséquence, les banques basées à Ramallah sont devenues responsables de transferts de monnaie à leurs branches dans la Bande de Gaza. Cependant, les régulations Israéliennes interdisent le transfert de montants importants d'argent sans l'approbation du Ministère de la Défense et d'autres forces de sécurité Israéliennes. Par conséquence, durant les deux dernières années le secteur bancaire de Gaza a eu de sérieux problèmes à répondre aux demandes de liquide de ses clients. En retour, ceci a donné lieu à la croissance d'un secteur bancaire informel, qui est désormais contrôlé largement par des gens affiliés au gouvernement mené par le Hamas, faisant du Hamas l'intermédiaire financier clé. En conséquence, les changeurs, qui peuvent aisément générer du capital, sont maintenant discutablement plus forts que le système bancaire formel à Gaza, qui ne le peut pas.

Un autre exemple de l'informalité croissante de l'économie de Gaza est l'économie du tunnel, qui a émergé il y a longtemps en réponse au siège, fournissant une ligne vitale pour sa population emprisonnée. Selon des économistes locaux, environ 2/3 de l'activité économique à Gaza est dévouée actuellement juste à la contrebande des biens à l'intérieur (mais pas à l'extérieur) de Gaza. Même cette ligne vitale pourrait bientôt être diminuée, comme l'Egypte, apparemment assistée par les inégnieurs du gouvernement Américains, ont commencé à construire un mur en acier souterrain impénétrable le long de sa frontière avec Gaza dans une tentative de réduire la contrebande et de contrôler le mouvement de la population. A son achèvement, le mur sera long de 6 à 7 miles et profond de 55 pieds.

Les tunnels, qu'Israël tolère pour garder le siège intact, sont aussi devenus une imporance source de revenu pour le gouvernement du Hamas et ses entreprises affiliées, réveillant avec succès le commerce tradictionnel et formel et la réhabilitation du secteur du commerce durable. De cette façon, le siège de Gaza a mené au lent mais régulier remplacement du secteur du commerce formel par un nouveau marché, en grande partie noir, qui rejette l'enregistrement, la régulation ou la transparence et, de façon tragique, a un intérêt masqué à maintenair le status quo.

Au moins deux nouvelles classes économiques ont émergé à Gaza, un phénomène avec des précédents durant la période d'Oslo : l'une a grandi extrêmement riche de l'économie du tunnel de marché noir ; l'autre consiste en certains employés du service public qui sont payés pas pour travailler (pour le gouvernement du Hamas) par l'Autorité Palestinienne en Cisjordanie. D'où, non seulement beaucoup de travailleurs Gazéens ont été forcés d'arrêter de produire par des pressions externes, il y a maintenant une catégorie de gens qui sont récompensés pour leur manque de productivité - une illustration dure de la réalité tordue croissante de Gaza. Cela en retour a mené à des diparités économiques entre les ayant et les n'ayant pas, qui sont énormes et visibles, comme vues dans la consommation presque perverse dans les restaurants et les boutiques qui sont des domaines de richesse.

L'économie de Gaza est largement dépourvue d'activité productive en faveur d'une sorte de consommation désespérée parmi les pauvres et les riches, mais c'est la première qui n'arrive pas à combler leurs besoins. Des billions de promesses d'aide internationale doivent encore se matérialiser, donc l'énorme majorité des Gazéens reste pauvre. La combinaison d'un secteur privé dépérissant et d'un économie stagnante a mené à un fort taux de chômage, qui va de 31.6% à Gaza à 44.1% à Khan Younis. Selon la Chambre de Commerce Palestinienne, le taux de chômage de facto est plus proche des 65%. Au moins 75% des 1.5 millions de Gazéens désormais nécessitent une aide humanitaire pour combler leurs besoins en nourriture basique, comparé à 30% il y a 10 ans. Les NU rapportent en plus que le nombre de Gazéens vivant dans une pauvreté abjecte - voulant dire qu'ils sont tout à fait incapables de nourrire leurs familles - a triplé à 300 000, soit environ 20% de la population.

L'accès à d'adéquates quantités de nourriture continue à être un problème critique, et apparaît s'être développé plus gravement après la cessation des hostilités il y a un an. Des données internes de septembre 2009 jusqu'à janvier 2010, par exemple, révèlent qu'Israël ne permet aux Gazéens pas plus (et parfois moins) de 25% des approvisionnements de nourriture nécessités, avec des niveaux ayant chuté aussi bas que 16%. Durant les deux dernières semaines de janvier, ces niveaux ont décliné même plus. Entre le 16 janvier et le 29 janvier, une moyenne de 24.5 camions de nourriture et approvisionnement sont entrés chaque jour à Gaza, soit 171.5 camions par semaine. Etant donné que Gaza a besoin de 400 camions de nourriture seule par jour pour combler la population, Israël n'a permis à l'intérieur que 6% des approvisionnements de nourriture durant cette période de deux semaines. Parce que Gaza a besoin d'environ 240 000 camions de nourriture et d'approvisionnement par an pour "combler les besoins de la population l'effort de reconstruction", selon la Fédération Palestinienne des Industries, les niveaux actuels sont, en un mot, obscènes. Selon l'Organisation de l'Agriculture et de la Nourriture et le Programme Mondial de la Nourriture, "les preuves montrent que la population est soutenue au standard du plus basique et du minimum humanitaire." Cela a en grande partie contribué à la prévalence du rachitisme (petit poids pour l'age), un indice de malnutrition chronique, qui a été prononcé parmi les enfants de Gaza de moins de 5 ans, augmentant de 8.2% en 1996 à 13.2 en 2006.

L'agonie de Gaza ne finit pas ici. Selon Amnesty International, 90-95% de l'eau fournie par la nappe phréatique de Gaza est "impropre à la consommation". La majorité des ressources souterraines d'eau de Gaza est contaminée par les nitrates, bien au-dessus du standard de WHO acceptable - à quelques endroits 6 fois ce standard - ou trop salée pour l'usage. Gaza n'a plus de source d'eau propre régulière. Selon le témoignage de l'un des donateurs, "nulle part ailleurs dans le monde ne possède un tel nombre de gens exposés à de tels niveaux de nitrates durant une si longue période. Il n'y a pas dé précédent, et pas d'études pour nous aider à comprendre ce qui se passe aux gens le long des années d'empoisonnement aux nitrates", ce qui est surtout menaçant pour les enfants. Selon Desmond Travers, un co-auteur du Rapport Goldstone, "Si ces problèmes ne sont pas redressés, Gaza ne pourrait même pas être habitable selon les normes de l'Organisation Mondiale de la Santé".

C'est possible que des niveaux élevés de nitrates aient contribué à quelques changements choquants dans le taux de mortalité infantile (TMI) parmi les Palestiniens de la Bande de Gaza et de Cisjordanie. Le TMI, habituellement utilisé comme indicateur de la santé de la population, était calé parmi les Palestiniens depuis les années 1990 et montre maintenant des signes de croissance. C'est parce que les causes principales de la mortalité infantile ont changé des maladies infectieuses et de la diarrhée à la prématurité, poids de naissance bas et malformations congénitales. Ces tendances sont alarmantes (et rares dans cette région), car les taux de mortalité infantile ont décliné dans presque tous les pays en développement, incluant l'Irak.

Le peuple de Gaza sait qu'il a été abandonné. Certains m'ont dit que la seule fois où ils ont senti de l'espoir était quand ils avaient été bombardés, car au moins le monde leur prêtait de l'attention. Gaza est désormais un lieu où la pauvreté se fait passer pour une source de revenus et la charité pour du commerce. Pourtant, malgré les tentatives d'Israël et de l'Ouest pour caricaturer Gaza comme un havre de terrorisme, les Gazéens résistent toujours. Peut-être que ce à quoi ils résistent le plus est le fait de se rendre : pas à Israël, pas au Hamas, mais à la haine. Tellement de gens parlent encore de paix, de vouloir résoudre le conflit et vivre une vie normale. Pourtant, à Gaza aujourd'hui, ce n'est pas une raison pour l'optimisme mais pour le désespoir.

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A propos de Sarah Roy :

Sarah Roy est une universitaire supérieure au Centre pour les Etudes du Moyen-Orient d'Harvard. Son nouveau livre, Hamas et l'Islam Social en Palestine, arrive bientôt dans la Presse de l'Université de Princeton. En lire plus...

Traduction : Monique Poupon
http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=4579