jeudi 3 septembre 2009

Les Émirats arabes procèdent au "transfert" des Palestiniens

Moyen Orient - 02-09-2009
Par Leila Mazboudi
Avant que le transfert israélien des Palestiniens autochtones des territoires de 1948 ne soit décrété, ce sont les pays arabes qui commencent à "transférer" les Palestiniens qui résident dans leur territoire.

Le ton a été donné par les Émirats arabes unis qui a procédé à l'expulsion de milliers de Palestiniens. Avec pour seule explication, des raisons sécuritaires, ou une décision des autorités suprêmes.

Un Palestinien résident dans cette principauté et s'exprimant pour "al-Watan" a établi un lien entre ces dispositions et les mesures qui devraient découler de la solution finale du conflit arabo- israélien, à laquelle s'attelle l'administration américaine actuelle qui exclut le retour des réfugiés et suggère leur implantation dans les pays où ils résident.

D'autres explications pourraient être invoquées, vu que les Palestiniens de la Cisjordanie soumise à l'Autorité en sont exclus.

Seuls sont concernés par l'expulsion les Palestiniens originaires de la Bande de Gaza, ceux qui détiennent un passeport jordanien temporaire, ou des documents égyptiens (sachant aussi que cette décision avait été précédée par une autre similaire touchant des Libanais d'une seule confession musulmane !)

Ils sont sommés de mettre fin à leurs travaux et de quitter les pays dans un délai maximum d'une semaine. Leurs cartes de séjour sont annulées, ce qui leur ferme l'accès à tous les pays arabes du Golf, même aux Terres saintes. L'empreinte de leurs yeux est prélevée puis généralisée dans tous les ministères de l'intérieur de ces Etats, pour empêcher leur éventuel retour.

La décision est appliquée de façon arbitraire et n'exclut même pas ceux qui vivent aux Émirats depuis plus de 40 ans et ont présenté des demandes de naturalisation.

Ironie du sort, aucun pays arabe n'a proposé de les accueillir. Seule un pays islamique lointain s'y est osé : la Malaisie !

Serait-ce pour dépêcher les Palestiniens, une fois de plus, le plus loin possible de la Palestine.