Après trois semaines d’agression barbare contre la population
palestinienne de Gaza, le nombre de victimes dépasse désormais celui
de 2008-2009 avec plus de 1500 morts. Le bombardement délibéré
d’hôpitaux et d’écoles où la population avait trouvé refuge traduit
le mépris abject du pouvoir israélien pour le droit humanitaire et
les droits élémentaires de la personne, conduisant Navi Pillay, la
haute-commissaire de l’ONU aux droits humains, à déclarer : « Aucune
de ces attaques n’est accidentelle. Elles semblent un acte de défi
délibéré vis à vis des obligations résultant du droit international
». Ban Ki Moon lui aussi n’a pu cacher sa colère en déclarant : «
C’est une honte. Et cela demande que des comptes soient rendus ».
Des comptes, les responsables de la politique étrangère française,
toutes choses égales par ailleurs, devront eux aussi en rendre. A au
moins trois reprises aux premiers jours de l’agression, le Président
de la République a fait sienne la position israélienne, inversant de
façon stupéfiante les rôles de l’agresseur et de l’agressé, de
l’occupant et de l’occupé. Le rétropédalage partiel et gêné auquel
il a dû ensuite se livrer devant la vigueur des réactions de
l’opinion et au sein même de sa famille politique ne suffit pas à
forger une politique. Ni à réparer les conséquences désastreuses
pour une France pays si prompte à se présenter comme la patrie des
droits de l’homme, alors qu’elle s’est honteusement réfugiée dans
l’abstention au Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur
l’établissement d’une commission d’enquête internationale sur les
crimes de guerre. Qui peut sérieusement croire que l’octroi d’une
aide humanitaire, si nécessaire soit-elle, puisse tenir lieu
d’action politique ?
Ce dont ont besoin en priorité les Palestiniens, c’est d’une
intervention ferme de la communauté internationale pour sanctionner
un Etat qui érige la violation du droit international et humanitaire
en principe d’action.
Disons le clairement : notre mobilisation en France exprime notre
indignation et notre colère contre les crimes de guerre perpétrés en
toute impunité à Gaza. Mais au-delà de cette indignation et de cette
colère, l’objectif de notre mobilisation est bien de rendre
intenable la pusillanimité de nos gouvernants et de les amener à en
revenir au droit et à s’engager enfin sur la voie des sanctions
contre les bellicistes criminels de Tel Aviv.
Le Bureau National
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