vendredi 29 avril 2011

L’occupation : Pas de négociations avec un gouvernement palestinien d’union nationale

[ 29/04/2011 - 11:39 ]
Al-Nasserah (Nazareth) – CPI
Le Conseil des ministres sioniste (le Cabinet) a décidé lors d’une réunion extraordinaire tenue jeudi soir, de ne pas négocier avec le gouvernement palestinien d’union nationale dont la formation est prévue après la cérémonie marquant la fin de la division palestinienne entre le mouvement du Hamas et celui du Fatah.
Le journal sioniste Yediot Aharonot rapporte que les membres du Cabinet dirigé par le Premier ministre de l’occupation, Benjamin Netanyahu, se sont abstenus de prendre de nouvelles décisions liées à la réconciliation palestinienne, se contentant de la décision de ne pas négocier.
Suite à une série de consultations sécuritaires en présence du ministre de la Défense, Ehud Barak, il a été décidé que le gouvernement de l’occupation continue de suivre l’évolution dans la rue palestinienne et mettre fin à tout effort pour les négociations avec l’Autorité palestinienne.
Les sources ont souligné que les négociations ont été suspendues avec l’Autorité palestinienne à partir de ce moment jusqu’à ce que la situation soit plus claire.
Netanyahu avait demandé au président sortant de l’Autorité, Mahmoud Abbas, de choisir entre la paix avec l’entité sioniste et la paix avec le Hamas.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman a menacé jeudi de recourir à ce qu’il appelé « un vaste arsenal  de mesures de rétorsion contre l’Autorité palestinienne » suite à la conclusion d’un accord de réconciliation.
Lieberman a déclaré à la radio de l’armée sioniste : « Avec cet accord une ligne rouge a été franchie, nous disposons d'un vaste arsenal de mesures telles que la suppression du statut de VIP pour Abbas  et Fayyad, ce qui ne leur permettrait plus de circuler librement en Cisjordanie ».
Il a ajouté : « Nous pourrions également geler le transfert des impôts prélevés par Israël pour le compte de l'Autorité palestinienne ».
Lieberman a également estimé que les élections prévues par l'accord permettraient au Hamas de « prendre le contrôle » de la Cisjordanie.
En revanche Haïm Ramon, un des dirigeants de Kadima, le principal parti d'opposition centriste, a appelé le Premier ministre sioniste à présenter un plan de paix. Il a déclaré que « le statu quo est une catastrophe d'un point de vue politique et sécuritaire pour nous, si nous ne lançons pas une initiative politique, le Quartette finira par reconnaître le Hamas ».