vendredi 29 avril 2011

Fin de la division, la joie règne en Cisjordanie

[ 28/04/2011 - 23:17 ]
Cisjordanie – CPI
La joie s’est répandue partout en Cisjordanie dès la signature de la feuille de principe d’une réconciliation entre les mouvements du Fatah et du Hamas. La signature définitive s’effectuerait le mercredi prochain, le 4 mai 2011. Une réconciliation devrait voir la lumière du jour, après huit ans de division. Durant ces huit ans, les milices d’Abbas, dont le mandat de présidence a depuis longtemps expiré, ont enlevé des milliers de jeunes membres du mouvement du Hamas en Cisjordanie. Des centaines d’associations et de centres culturels ont été fermés. Des milliers de gens ont perdu leurs travails.
Libération des détenus
Abou Alaa, habitant de la Cisjordanie et père d’un jeune détenu dans les prisons de ces milices depuis cinq ans, a exprimé une joie réservée concernant l’approche du jour de la signature de la réconciliation : « J’aimerais bien voir mon fils avec sa famille, autour de la table, avec nous, après trois ans de torture. Il est condamné à cinq ans de prison, la seule raison étant qu’il est membre du Hamas ! »
Et lorsque le père nous parlait, sa mère préparait tous les plats que leur fils aime.
Un rapport du centre d’information du ministère des affaires étrangères et de la planification, dans la bande de Gaza, parle de 420 membres du Hamas toujours enfermés dans les prisons de l’autorité de Ramallah, dont 300 captifs libérés des prisons israéliennes. Et par des jugements militaires illégaux, les milices de cette autorité ont envoyé plus 117 personnes en prison, dont certaines y sont encore.
Un espoir pour les orphelins
La veuve Om Khaled est mère de quatre orphelins. Elle dit que les années de la division leur ont fait beaucoup de mal. Les milices d’Abbas ont fermé la seule association qui leur venait en aide. Le gouvernement de la Cisjordanie et son ministère des affaires sociales ne leur donnent que quelque 150 dollars, à peine suffisant pour une dizaine de jours.
Avant la fermeture de cette association, nous arrivions à joindre les deux bouts ; après, nous avons été obligés d’accepter les aides de voisins, de parents, d’hommes de bien, dit la femme d’un ton brisé.
« Je ne veux pas d’aumônes, confirme-t-elle. Je veux l’ouverture des ces associations de bienfaisance qui venaient en aide à mes enfants orphelins, qui étaient tendres avec eux, qui essayaient de remplacer leur père irremplaçable ». Et cela est le cas de toutes les veuves qu’elle rencontrait jadis dans les couloirs de l’association, dit-elle.
Notons que les milices du Fatah ont fermé quelque 107 associations de bienfaisance, partout en Cisjordanie, depuis le début de la division en 2007.
Les fonctionnaires
Un instituteur qui avait perdu son poste à cause de la division se montre joyeux de voir la réconciliation enfin arrivée, pour retourner à son travail, pour reprendre son projet de mariage, pour reprendre la construction de son appartement.
Beaucoup de membres du mouvement du Hamas qui ont été détenus dans les prisons israéliennes pendant plus de cinq ans expriment leur souhait de voir le retour de la rétribution par le ministère des captifs.
Le captif libéré a laissé quinze ans de sa vie dans les prisons israéliennes, mais « à cause de la division, le ministère des captifs a oublié tous nos sacrifices. Il nous a coupé nos prestations, au lieu de nous honorer ».
Le nombre de fonctionnaires dont les salaires ont été coupés, pour la seule raison que ce sont des membres du Hamas, a atteint 40 mille personnes, partout en Cisjordanie.
Notons enfin que la fin de la division reste un rêve pour tout Palestinien. L’unité du peuple palestinien mettra fin à ces actions de ces milices qui ne font que travailler contre le peuple palestinien et ses résistants. Les forces seront orientées contre quiconque agresse les territoires palestiniens et les lieux saints du peuple palestinien. Les associations qui viennent en aide aux veuves et aux orphelins ouvriront leurs portes. Les fonctionnaires retourneront à leurs postes. Tout un chacun retrouvera son compte.