vendredi 29 avril 2011

Le régime israélien, irrité par l'accord de réconciliation entre le Hamas et le Fatah

29 Avril 2011 08:31 
IRIB- L'accord initial de réconciliation, signé entre les deux mouvements palestiniens, le Fatah et le Hamas, a suscité la colère des autorités du régime sioniste. De fortes divergences ont éclaté entre ces deux mouvements palestiniens, en 2006, suite à la victoire du Hamas, lors des élections législatives. Depuis, ils n'étaient pas parvenus, en dépit de tous les efforts déployés, à se réconcilier. Les dirigeants du Hamas accusaient le Fatah de fomenter un complot visant à mater leurs partisans et à éliminer ce mouvement, sur la scène politique. Par contre, le Fatah présentait le Hamas comme un obstacle au processus de compromis engagé par l'Autorité autonome avec le régime israélien, tout en jugeant que la stratégie de combat du Hamas était contraire aux intérêts nationaux du peuple palestinien. Abusant d'une telle ambiance politique, le régime sioniste a enlevé, en 2007, 22 membres des députés du Hamas, en vue de les mettre en minorité, au sein du parlement. Les efforts de médiation de certains pays arabes, comme l'Egypte, la Syrie et le Qatar, pour réconcilier ces deux mouvements, n'ont pas abouti. Le régime israélien a, alors, profité au maximum d'un tel climat, pour construire des dizaines de colonies, en Cisjordanie et à Al-Qods. L'Autorité autonome palestinienne, qui s'était fixée comme objectif de constituer un front contre le Hamas plutôt que contre l'ennemi sioniste, a observé un silence coupable envers la construction des colonies. Ce silence, accompagné de celui de la communauté internationale, a encouragé le régime sioniste à développer ses activités, en matière de colonisation. Ceci dit, la donne a, totalement, changé, suite aux soulèvements populaires, en Tunisie, en Egypte, en Libye et au Yémen, poussant les dirigeants des deux principaux mouvements palestiniens, Fatah et Hamas, à réviser leur stratégie ; un changement de stratégie dont le résultat a été la signature d'un accord de sécurité entre le Fatah et le Hamas, un accord salué par le peuple palestinien. Cet accord qui est sur le point d'être finalisé, a suscité les vives inquiétudes des autorités du régime sioniste. Les dirigeants des groupes combattants palestiniens ont baptisé, le 15 mai prochain, journée de la troisième intifada, jour où tous les Palestiniens qui habitent à l'intérieur et à l'extérieur des territoires occupés, se soulèveront contre le régime sioniste. En ce jour, les Palestiniens résidant au Liban, en Syrie et en Egypte, se dirigeront vers les frontières de la Palestine occupée, pour y entrer. Cette démarche qui se fera, de manière pacifique, a mis dans une situation difficile le cabinet du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, d'autant plus que de nombreuses institutions et organisations civiques, dans les pays arabes et islamiques, ont exprimé leur solidarité avec les Palestiniens. Très inquiet de cette initiative et de l'accord de réconciliation entre le Fatah et le Hamas, le Premier ministre du régime sioniste a dit que le Président de l'Autorité autonome palestinienne devait choisir entre la paix avec Israël et la paix avec le Hamas. Y réagissant, Mahmoud Abbas a souligné que la convergence du Fatah avec les groupes combattants palestiniens était une décision définitive, et par là même, irréversible.
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