vendredi 8 octobre 2010

Les Forces israéliennes d’occupation ont tué 7.407 Palestiniens, dont 1.859 enfants, depuis septembre 2000

Palestine - 07-10-2010

Par Palestine Info 
La Commission des Nations Unies pour les Droits de l’Homme décrit le droit à la vie comme le « droit humain ultime », et il est considéré comme le droit humain le plus important et fondamental. Malgré tout, les forces de l’occupation sioniste persistent à violer le droit des civils palestiniens à la vie par l’utilisation d’une force mortelle et excessive et par l’assassinat sous toutes ses formes en violation flagrante des dispositions de l’Article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, des dispositions du Code de conduite pour les responsables de l'application des lois et de la 4ème Convention de Genève sur la protection des civils en temps de guerre.

















L’occupation sioniste est une des entités dont la législation n’inclut pas la peine de mort, mais elle dépend, tandis qu’elle viole le droit à la vie, d’une série de dispositions et d’instructions pour tirer sur les civils palestiniens. Cela contrevient essentiellement aux normes internationales qui permettent l’usage d’une force proportionnelle aux besoins. Ces normes fixent le degré de force autorisée pour arrêter des « suspects » ou des gens qui contreviennent à la loi et à l’ordre public (selon le point de vue sioniste)
De plus, l’entité sioniste viole les dipositions du Code de conduite pour les responsables de l'application des lois lorsqu’elle tire sur des civils palestiniens, dont l’article 3 (c) stipule que « L'emploi d'armes à feu est considéré comme un moyen extrême. Tout devrait être entrepris pour exclure l'emploi d'armes à feu, spécialement contre des enfants. D'une manière générale, il ne faut pas avoir recours aux armes à feu, si ce n'est lorsqu'un délinquant présumé oppose une résistance armée ou, de toute autre manière, met en danger la vie d'autrui, et lorsque des moyens moins radicaux ne suffisent pas pour maîtriser ou appréhender le délinquant présumé. »
Selon les statistiques fournies par la Fondation internationale de solidarité pour les droits de l’homme, il est clair que le nombre de Palestiniens tués par les forces d’occupation israéliennes depuis le déclenchement de l’Intifada al-Aqsa le 28 septembre 2000 jusqu’à la fin septembre 2010 est de 7.407 martyrs, dont 1.859 enfants de moins de 18 ans, tandis que le nombre de femmes martyrs est de 476.
La Fondation a déclaré que le nombre de martyrs en 2008 et 2009 s’élevait à 2.112, dont 548 enfants et 159 femmes. La dernière guerre lancée contre Gaza par l’occupation sioniste a entraîné un très grand nombre de martyrs, plus de 1.460 citoyens, dont 437 enfants et 116 femmes ont été tués.
Politique sioniste d’assassinats et d’exécutions extrajudiciaires
La même Fondation a indiqué qu’Amnesty International (rapport de février 2001 intitulé : ‘Israël et les Territoires occupés : assassinats d’Etat et autres homicides illégaux’) définit l’exécution extrajudiciaire comme : « une exécution extrajudiciaire est un homicide illégal et délibéré commis sur un ordre d’un gouvernement ou avec son consentement. Les assassinats extrajudiciaires sont des homicides dont on peut raisonnablement penser qu’ils résultent d’une politique d’un gouvernement pour éliminer des individus spécifiques comme alternative à leur arrestation et à leur jugement. Ces homicides ont lieu en dehors de tout cadre judiciaire. »

17 avril 2004 - Abdel Aziz Al-Rantissi, co-fondateur du Hamas et élu chef général du mouvement de résistance islamique après l'assassinat de Sheikh Ahmed Yassine le 22 mars 2004, est assassiné par les forces sionistes, à Gaza.
Depuis le début de l’Intifada al-Aqsa, l’entité sioniste a commencé à recourir à toutes les vieilles méthodes qui avaient été utilisées auparavant pour réprimer les soulèvements palestiniens, ajoutant de nouveaux outils et instruments qui ne sont utilisés que pour faire face à des armées. Ainsi, l’entité sioniste est revenue à la politique d’assassinats extrajudiciaires et politiques des Palestiniens dont elle prétend qu’ils sont derrière des opérations contre l’occupation, sans fournir de preuves de culpabilité et sans les arrêter. Les forces d’occupation auraient pu arrêter et traduire ces personnes en justice.
L’occupation sioniste est la seule entité au monde qui légitime les exécutions extrajudiciaires. Elle n’hésite pas non plus à annoncer cette politique à la communauté internationale. La Cour suprême de justice sioniste, l’organe judiciaire le plus élevé de l’entité, a rejeté une requête présentée par le Comité public contre la torture en Israël (Public Committee Against Torture in Israel - PCATI) et LAW, un groupe palestinien, le 8 août 2003, sur l’émission d’une injonction préventive empêchant l’armée sioniste de continuer les assassinats contre les dirigeants et activistes palestiniens en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza.
Position du droit international sur les exécutions extrajudiciaires
Comme toutes les conventions, traités et lois internationales et locales qui ont approuvé l’illégitimité des exécutions extrajudiciaires, l’article 3 de la Quatrième Convention de Genève sur la protection des civils en temps de guerre stipule :
« A cet effet, sont et demeurent prohibés, en tout temps et en tout lieu, à l'égard des personnes mentionnées ci-dessus :
a) les atteintes portées à la vie et à l'intégrité corporelle, notamment le meurtre sous toutes ses formes, les mutilations, les traitements cruels, tortures et supplices ;
»
Les Principes des Nations Unies relatifs à la prévention efficace des exécutions extrajudiciaires, arbitraires et sommaires et aux moyens d'enquêter efficacement sur ces exécutions en toutes circonstances en temps de guerre interdisent aussi les exécutions extrajudiciaires selon le principe premier qui établit :
« Les exécutions extrajudiciaires, arbitraires et sommaires seront interdites par la législation nationale et les gouvernements feront en sorte que de telles exécutions soient considérées comme des délits punissables en vertu de leur droit pénal et frappées de peines appropriées tenant compte de la gravité du délit. Des circonstances exceptionnelles, notamment l'état de guerre ou la menace de guerre, l'instabilité politique à l'intérieur du pays ou toute autre situation d'urgence publique, ne pourront être invoquées comme justification de ces exécutions. De telles exécutions ne devront pas avoir lieu, quelles que soient les circonstances, notamment en cas de conflit armé interne, par suite de l'emploi excessif ou illégal de la force par un agent de l'Etat ou toute autre personne agissant à titre officiel ou sur l'instigation ou avec le consentement explicite ou tacite d'une telle personne, et dans les situations où il y a décès pendant la détention préventive. Cette interdiction l'emportera sur les décrets publiés par l'exécutif. »
Le nombre total de martyrs assassinés par les forces sionistes du début de l’Intifada al-Aqsa au 28 septembre 2010 parmi les cadres et dirigeants palestiniens est de 1.269.
La guerre de Gaza… des assassinats de masse
La dernière guerre contre la Bande de Gaza, fin 2008-début 2009, a constitué un tournant grave en termes de violations commises par les sionistes contre les citoyens palestiniens. La Bande de Gaza a été bombardée lourdement et continuellement pendant plus de 22 jours par des avions de combat. Comme souligné par quelques sources militaires israéliennes, plus d’un tiers de l’armée de l’air israélienne, des colonnes de chars, des transporteurs de troupes et des navires de guerre ont été utilisés.

Gaza, 14 janvier 2009 (photo Reuters)
Des dizaines de témoignages qui décrivaient les assassinats et les exécutions commis sous leurs yeux par les soldats de l’occupation sans aucune excuse ni justification ont été enregistrés pendant cette guerre. Plus de 1.460 civils, dont 437 enfants et 116 femmes, ont été tués. De plus, des dizaines de milliers de citoyens ont été blessés.
Beaucoup d’institutions pour les droits de l’homme ont recensé de nombreux cas d’utilisation des citoyens comme boucliers humains par l’armée sioniste, sans parler de l’holocauste subi par des familles entières sous les bombardements sionistes de quartiers populeux pleins de civils. Les mêmes institutions pour les droits de l’homme ont souligné l’utilisation par les forces sionistes de nombreuses armes internationalement interdites, comme le phosphore blanc et autres.
Pendant cette guerre, des milliers de maisons, écoles, universités, centres gouvernementaux, quartiers généraux de sécurité, lieux de culte et quartiers généraux des Nations Unies ont été détruits. De plus, les forces sionistes ont ciblé l’infrastructure des réseaux des routes, électricité, eau, téléphone, les centrales électriques et les stations d’épuration, ce qui a provoqué la contamination de l’eau potable.
Pendant l’attaque sioniste contre la Bande de Gaza, 115 personnes âgées, 5 journalistes, 12 secouristes, 11 membres du corps de défense civile, 9 membres des équipes médicales militaires (dont 3 médecins et 2 infirmières) et 203 policiers palestiniens sont tombés en martyrs.
La Fondation internationale de solidarité pour les droits de l’homme considère avec inquiétude les violations sionistes continuelles et en augmentation contre les citoyens palestiniens sans que l’entité sioniste soit dissuadée ni tenue pour responsable d’exercer les pires méthodes d’assassinats directs contre le peuple palestinien désarmé. Tout ceci apparaît évident au vu des chiffres ci-dessus et de la dernière guerre contre la Bande de Gaza.
La Fondation a demandé à tous les partis internationaux et organismes pour les droits de l’homme d’exercer des pressions sur l’occupation pour l’application du droit international sur la protection des civils en temps de guerre, les protéger et leur garantir la sécurité et mettre fin à l’occupation.