mardi 11 mai 2010

L’ambigüité nucléaire israélienne sur la sellette

10/05/2010  
L’entité sioniste est préoccupée plus que jamais pour sa politique d’ambigüité nucléaire, nourrie depuis qu’elle a développé un programme nucléaire dans les années cinquante.
Dernièrement, plusieurs états  arabes et islamiques, en particulier des alliés de l’Occident, sollicités par lui de s’élever contre le programme nucléaire iranien, ont élevé la voix contre le programme israélien.
Ils ont exigé  que soit suspendu ce traitement de faveur dont bénéficie Israël à leur détriment, dans le cadre de l’appel du président américain en faveur d’un Proche-Orient exempt d’armes nucléaires.
Disposant de quelques 200 ogives (selon des chiffres estimés par des experts militaires sans jamais être vérifiés) Tel Aviv qui se prononce rarement sur son programme refuse d’adhérer au Traité de non prolifération, et rejette tous les propositions de contrôle de la part de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s’est abstenu le mois dernier de se rendre au sommet nucléaire de Washington pour ne pas avoir à être interrogé sur ce programme.  
En vain, le Caire a persisté pour rédiger un projet de résolution préconisant des sanctions contre Israël s’il refuse toujours d’adhérer au TNP.
La Turquie qui met aussi du sien sans relâche, a condamné le double poids et mesure de la Communauté internationale qui harcèle Téhéran, pour des bombes qui n’existent toujours pas, (selon l’aveu des hauts dirigeants militaires américains), alors que le seul pays nucléaire de la région n’est nullement interrogé.
Appels entendus ? Rien de sûr : toujours est-il que pour le moment, il est prévu que les capacités nucléaires israéliennes soient à l’ordre du jour des discussions de la prochaine réunion de l'AIEA, le mois de juin prochain,  rapporte le Jérusalem Post.  
A ce stade, selon le journal, les Israéliens craignent une baisse de soutien américain envers cette politique d’ambigüité israélienne, accordé depuis 1969. Car, au lieu de rejeter la proposition égyptienne tout court, comme l’avait fait le précédent président américain Bill Clinton en 1995, lors d’une première tentative de la part de l’Égypte, le président actuel Barak Obama a dépêché son émissaire au Caire pour négocier les procédures à suivre pour organiser une conférence pour un Proche-Orient sans armes nucléaires. Soulevant les inquiétudes israéliennes.
Ce lundi, le ministre de la guerre israélien Ehud Barak est monté au créneau pour rassurer : «   Il n'y a aucun risque que cette politique soit menacée » a-t-il indiqué mettant néanmoins en garde contre « le risque de subir une érosion à long-terme de la réputation israélienne sur la scène internationale".
Sans plus de détails, le responsable israélien est tout de suite passé au nucléaire iranien. Il a affiché un optimiste concernant le changement de ton de l'administration américaine au sujet du programme nucléaire iranien. "Dans le passé, les Américains disaient « ne pas être prêts à accepter » un Iran nucléaire. Mais, maintenant, ils emploient d'autres termes : ils sont « déterminés à empêcher l'Iran de devenir une puissance nucléaire », a-t-il prétendu.
Pirouette devenue courante chez les dirigeants israéliens.