vendredi 19 novembre 2010

Le retrait sioniste de Ghajar

Jeudi, 18 Novembre 2010 22:30
IRIB- Drôle de coïncidence : alors que le verdict préliminaire du Tribunal Spécial pour Le Liban (TSL) risque de tomber d’un jour à l’autre, Israël annonce «avec fracas» avoir l’intention de se retirer de la partie nord du village libanais de Ghajar, pour en remettre le contrôle à la force intérimaire de l’ONU, la FINUL. Le geste aurait pu susciter la sympathie des Libanais, et, encore plus, celle de la rue arabe, si ce n’était cet espèce d’opportunisme politique, cette forme d’inlassable pêche en eaux troubles, à laquelle, les Sionistes nous ont si bien habitués, car qu’est-ce qui motive Israël à renoncer à cette bourgade stratégique, arrachée, par deux fois, une première, en 1967, et une seconde, en 2006, du giron syro-libanais, si ce n’est cette volonté maligne de faire davantage de vagues, dans un Liban politique, en proie, en ce moment même, à de terribles tempêtes ? Le litige ghajari ne date pas d’hier, ainsi que le répète Andrea Tenenti, Porte-parole de la FINUL. Cela fait deux ans que les négociateurs des Forces intérimaires tentent de convaincre Tel-Aviv de se conformer aux clauses de la résolution 1.701, de laisser au Liban ce qui est au Liban, et d’évacuer leurs troupes, non seulement, de ce village, mais aussi, des hauteurs de Kafar Chouba, des champs de Chebaa, mais, en vain. Il aura fallu toute cette mascarade du TSL, tout ce fricotage de basse gamme, toutes ces allégations émises contre la Résistance, pour qu’Israël juge le moment opportun au retournement de veste. Non pas qu’il soit devenu, soudain, et par miracle, le partisan de la paix, capable de reconnaître à ses voisins leurs droits territoriaux, mais parce que ce retrait au timing soigneusement calculé donne du poids au «faux argument» de ceux des politiciens libanais, qui n’ont pas honte de dire, mezza-voce ou à haute voix, avoir plus «confiance en Israël que dans le Hezbollah» ; ceux qui doutent ou font semblant de douter de l’intégrité d’une «Résistance», sans laquelle, le Liban ne serait, à l’heure qu’il est, qu’une «réplique» de la Palestine occupée. A ceux-là, le Général Ashkenazi, chef d’état-major sioniste, a, récemment, tendu la perche, quand il a souligné, dixit, «une menace réelle de coup d'État du Hezbollah, pour prendre le pouvoir au Liban». Mais faut-il en rire ou en pleurer ? A notre sens, les deux à la fois, si jamais le ridicule oracle d’Ashkenazi trouvait un quelconque écho favorable au Liban.
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