jeudi 14 octobre 2010

Maariv : « al-Mabhouh se venge de nous depuis sa tombe »

[ 13/10/2010 - 14:49 ]
Ramallah – CPI
Le journal hébreu Maariv a publié dans son éditorial d’hier, lundi 11 octobre, que le martyr « Mahmoud al-Mabhouh se venge de nous depuis sa tombe, refuse de rester à sa place, et continue de nous combattre depuis l’au-delà ».
 « Lorsque s’éclaircissent tous les détails concernant les dommages causés par l’affaire Mabhouh par le Mossad, l’échec sera considéré parmi les plus grands échecs du Mossad, comme ce qui s’est passé lors de la tentative d’assassinat de Khaled Meshaal », a ajouté le journal.
Selon Maariv, l’affaire Mabhouh a révélé le mode opératoire du Mossad pour obtenir des passeports étrangers « vierges ». 
L’éditorial explique que « si un agent britannique, allemand, ou américain veut utiliser des faux passeports, son pays lui fournit cela. Mais quand il s’agit de l’entité sioniste dont un agent veut utiliser un passeport de l’entité, il sera immédiatement arrêté car il aura sur lui ce passeport. Depuis la création du Mossad, il a fallu utiliser des passeports étrangers, mais à chaque fois cela se découvre, et un scandale diplomatique difficile éclate sur l’entité ».
Le journal a souligné que dans le passé, les choses se passaient différemment puisqu’un ancien membre du Mossad, Rafi Eitan, a déclaré dans une conversation privée : « Nous pouvions très facilement montrer une autre photo et créer des histoires de couverture. Il n’y avait pas internet, pas d’ordinateur, et il n’y avait pas de réelle possibilité de vérifier qui tu es ou ce que tu es. Nous considérions qu’il était possible de falsifier un passeport d’un pays ».
Eitan a toutefois affirmé que « depuis les attentats du 11 septembre, un autre problème a surgi, en particulier sur les moyens technologiques qui ont été mis au point contre la criminalité et le ‘terrorisme’ : de plus en plus de caméras, d’informations rassemblées sur les réseaux de crédit et cellulaires, et surtout beaucoup plus de moyens informatiques et biométriques pour repérer la falsification des passeports ».
Le journal conclut son éditorial en disant que les organisations de services de renseignements aussi, et pas seulement les criminels et les saboteurs, sont frappés par le problème. Le moyen le plus simple de passer la barrière biométrique, est de capturer la photo originale du passeport falsifié en rajoutant des lunettes ou un sourire (les photos de ceux qui ont assassiné al-Mabhouh parlent d’elles-mêmes) – en révélant cela de manière sarcastique-.