mercredi 22 septembre 2010

Colonisation : la pression internationale s’accentue sur Israël

22/09/2010
La pression internationale sur Israël monte à l'ONU. « Les dix prochains jours seront décisifs et détermineront le sort des négociations directes avec Israël », a dit hier à l'AFP le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas. « Il y a un vaste effort international pour surmonter les obstacles » et « en particulier celui des colonies », a précisé Nabil Abou Roudeina.
Le gel partiel de 10 mois sur la colonisation israélienne en Cisjordanie doit en principe prendre fin dimanche - M. Abbas sera alors à Paris. Mais l'armée israélienne, de son côté, a fixé la fin du moratoire au 30 septembre à minuit. Israël refuse jusqu'à présent de prolonger ce moratoire, en dépit des pressions internationales. M. Abbas avait averti lundi que les négociations directes de paix, qui ont repris le 2 septembre à Washington, ne dureraient pas « un seul jour » de plus, si la colonisation dans les territoires palestiniens occupés reprenait. M. Roudeina a souligné que les Palestiniens « demeurent engagés envers le processus de paix, sans poursuite de la colonisation ». Mais pour que le dialogue continue, a-t-il répété, « celle-ci doit être arrêtée, ou bien le gel doit être étendu ».
La question des colonies était aussi au menu d'une réunion du quartette pour le Proche-Orient (États-Unis, Union européenne, Russie et ONU) hier à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. À la veille de cette rencontre, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a saisi l'occasion d'une rencontre bilatérale avec le président israélien Shimon Peres pour inviter celui-ci à étendre le moratoire sur la colonisation. « Il est évident qu'il y a, potentiellement, un élan actuellement dans les pourparlers, mais il est tout aussi clair qu'il faut prolonger le moratoire sur les colonies », a renchéri Catherine Ashton, la haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, après une rencontre avec la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton. Les États-Unis veulent également une prolongation du moratoire, a répété dimanche Mme Clinton. Le temps, espère-t-on à Washington, de résoudre la question des frontières entre Israël et le futur État palestinien.
Mme Clinton a prévu un tête-à-tête avec le représentant du quartette, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair. L'effort diplomatique américain pour maintenir l'élan des pourparlers passait également, hier, par des entretiens entre Mme Clinton et des dirigeants arabes. Elle devait s'adresser successivement à l'émir du Qatar, Hamad al-Thani, au ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, et au comité de suivi de la Ligue arabe.
Par ailleurs, MM. Peres et Abbas se sont rencontrés lundi à New York. Aucun détail n'a été fourni quant à la teneur de leurs entretiens.