samedi 7 août 2010

Réunion informelle du Conseil de sécurité, lundi, pour examiner l’incident de Adaïssé

Par Khalil Fleyhane | 07/08/2010
Israël n'aura pas eu sa séance d'information « rapide » au cours de laquelle son représentant voulait exposer aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU le point de vue de l'armée israélienne au sujet de l'incident de Adaïssé (3 août), qui a fait quatre morts.
En effet, M. Vitaly Tchourkin (Russie), dont le pays préside ce mois-ci le Conseil de sécurité, a été informé par le commandement de la force internationale que son rapport à ce sujet ne sera pas prêt avant quelques jours.
À toute fins utiles, un rendez-vous a été pris, lundi, avec les membres du Conseil de sécurité, pour une réunion informelle consacrée à l'affaire.
Convaincu de son bon droit, le Liban n'a pas d'inquiétude à ce sujet. Il fera valoir que l'unité israélienne a ignoré la demande libanaise de sursis, transmise par l'intermédiaire de la Finul, et a insisté pour déraciner l'arbre séance tenante.
Le Liban soulèvera aussi, en Conseil de sécurité, les menaces que lui a adressées Israël , selon lesquelles il se conduit « comme le Hezbollah », et qu'il sera traité « en conséquence », et sans ménagement.
Selon une source diplomatique libanaise, le message adressé par Israël au président actuel du Conseil de sécurité, à Ban Ki-moon et à Alain Leroy, secrétaire adjoint de l'ONU pour les forces de maintien de la paix, jette le soupçon sur le travail de la force internationale, en réclamant que l'enquête soit exécutée « rapidement et de façon informatique et globale ».
Le Liban est convaincu que ce langage sera ignoré par les enquêteurs, et que le temps nécessaire sera pris afin que le rapport qui sera établi soit « objectif ».
On s'inquiète aussi, au Liban, de menaces proférées par Israël contre le Liban, qui s'exposerait à une attaque plus globale que celle de 2006, et l'on estime que de telles paroles justifient une campagne diplomatique internationale en règle, afin d'en contrer l'effet. De même, les pays arabes garants de la paix au Liban, la Syrie, l'Égypte, et l'Arabie saoudite, devraient en être informés.
Cette campagne diplomatique serait menée dans les grandes capitales du monde par les ministres des AE des pays du comité de suivi de « l'initiative arabe de paix ».
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