samedi 7 août 2010

La Turquie va récupérer trois bateaux de la flottille pour Gaza

publié le vendredi 6 août 2010
AFP

 
Les trois bateaux turcs faisant partie d’une flottille humanitaire pour Gaza prise d’assaut le 31 mai par la marine israélienne, devaient être autorisés jeudi à quitter les ports israéliens, a annoncé le ministère de la Défense.
Cette opération avait coûté la vie à neuf passagers turcs et provoqué une crise aiguë des relations entre les deux pays."Le ministère israélien de la Défense va remettre aujourd’hui (jeudi) à des représentants turcs, les navires turcs ancrés en Israël, qui avaient tenté de forcer le blocus naval imposé au régime du Hamas dans la bande de Gaza", a indiqué un communiqué de la Défense.
La décision de restituer ces bateaux, en particuliers le Mavi Marmara qui a été le théâtre de l’abordage le plus violent, a été prise "au niveau politique", a ajouté le communiqué."Trois remorqueurs turcs vont arriver en Israël jeudi" pour prendre en charge ces bateaux, a-t-on poursuivi de même source sans préciser à quel moment ces opérations auraient lieu.
Le Mavi Marmara est actuellement ancré à Haïfa, un port du nord d’Israël, tandis que deux autres bateaux se trouvent à Ashdod dans le sud du pays [1]. Israël a accepté lundi pour la première fois de participer à une enquête sur l’abordage que doit mener un panel d’experts composé de quatre membres, dont un Israélien et un Turc, constitué par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
L’Etat hébreu a ainsi accepté pour la première fois de coopérer avec les Nations Unies pour une enquête sur une de ses opérations militaires sous la pression de la communauté internationale [2].
[1] les autres navires kidnappés sont toujours illégalement détenus en Israël. Les membres de la Coalition de la Flottille pour la Liberté entendent faire respecter le droit et exigent que les kidnappeurs les leur rendent au plus vite (tout comme tous les objets personnels qui étaient à bord et ont été volés par les soldats israéliens, y compris des cartes bancaires qu’ils ont osé utiliser). Ils sont prêts pour cela à se rendre rapidement en Israël -le pays kidnappeur.
[2] Il n’est pas étonnant qu’Israël accepte puisque l’occasion lui est ainsi donnée de participer à une commission de l’ONU ! Commission dont on peut douter d’emblée de la validité puisque le perpétrateur du crime sur lequel on enquête en est membre et que l’un de ses plus fidèles alliés -le criminel de guerre Uribe, ancien président de Colombie- en est vice-président. Notons qu’Israël a refusé la commission d’enquête de la Commission des Droits de l’Homme, beaucoup plus indépendante.
relayé par la Libre Belgique
notes : C. Léostic, Afps