samedi 7 août 2010

Aide militaire française au Liban : Bapt écrit à Fillon

07/08/2010
Israël s'est lancé tous azimuts dans sa campagne diplomatique visant à empêcher toute livraison d'armes, notamment occidentale, au Liban, et voilà la France aux premières lignes pour tenter de contrer de telles manœuvres et anticiper un contact israélo-français en ce sens.
Les membres des deux groupes d'amitié France-Liban à l'Assemblée nationale et au Sénat ont ainsi entamé des discussions internes, et l'un d'eux, le député Gérard Bapt, a adressé une lettre au ministre de la Défense, Hervé Morin, dénonçant la non-livraison, comme promis, de missiles air-sol destinés à équiper les hélicoptères libanais en raison de « difficultés interministérielles ».
« Si cette situation devait perdurer, notamment sous pression israélienne, l'appel à la reconstruction de l'État et de la souveraineté du Liban ne serait que vaines paroles de plus si l'armée libanaise n'est pas remise en capacité de » fusil légal « sur l'ensemble du territoire », écrit-il.
Des sources proches du ministère français de la Défense, citées par l'agence al-Markaziya, se sont « étonnées » hier qu'une « tierce partie » se soit immiscée dans l'accord militaire franco-libanais « pour imposer ses conditions, surtout à l'aune de la confiance que la France porte à l'armée ». Quant aux milieux proches du Quai d'Orsay, toujours cités par la même agence, ils ont tenu à rappeler que les accords de livraisons d'armes sont soumis à un mécanisme très précis et que cela prend du temps.
Sur le même plan, le député Amal, Ali Khreiss, a commenté les propos de certains membres du Congrès US concernant l'arrêt des aides militaires à l'armée. « Cela n'a rien de surprenant, parce qu'il est demandé à cette armée de regarder en simple spectatrice les agressions et autres exactions israéliennes contre le territoire libanais », a-t-il estimé.
Son colistier Ali Osseirane a été dans le même sens, affirmant que de nombreux congressmen « obéissent au lobby sioniste qui multiplie les menaces à leur encontre au cas où ils ne suivaient pas les objurgations de Tel-Aviv ».
Lien