16:29 12/05/2010
LE CAIRE, 12 mai - RIA Novosti
Le chef politique du Hamas Khaled Mechaal a fermement blâmé la reprise des négociations indirectes palestino-israéliennes et s'est dit convaincu de leur inévitable échec, lit-on mercredi dans son interview publiée par le quotidien indépendant égyptien Al-Masri Al-Yom.
"Ces négociations sont vouées à l'échec", a-t-il indiqué.
Jusqu'à présent les Palestiniens ne disposent d'aucun atout leur permettant d'exercer des pressions sur Israël et d'obliger ce dernier à faire des concessions, selon le responsable.
Selon M.Mechaal, une trêve entre les groupements palestiniens et l'élaboration d'un programme politique uni capable de refléter les intérêts de tous les Palestiniens pourrait devenir ce précieux "atout".
Le responsable a en outre exhorté à intensifier la résistance anti-israélienne, notamment en Cisjordanie, dirigée par l'Autorité palestinienne.
Khaled Mechaal a également souligné que le peuple palestinien ne bénéficiait pas d'un réel soutien arabe.
Khaled Mechaal a également souligné que le peuple palestinien ne bénéficiait pas d'un réel soutien arabe.
"Nous n'avons aucun soutien, et par conséquent le premier ministre israélien n'est pas obligé de faire des concessions à notre égard lors des négociations", a expliqué le chef politique du Hamas avant d'épingler l'incohérence de la position des autorités palestiniennes et des pays arabes qui ont accepté de se remettre à la table des négociations sans que Tel Aviv ait gelé la colonisation.
Le 2 mai les chefs de la diplomatie des pays arabes membres de la commission de la Ligue chargée de l'initiative de paix avec Israël ont accordé leur soutien à la reprise des négociations indirectes entre Israël et les Palestiniens, au point mort depuis près d'un an et demi.
Pendant ce dialogue indirect susceptible de durer quatre mois, les médiateurs américains feront la navette entre les deux parties en conflit en transmettant les propositions concernant, entre autres, le statut de Jérusalem-Est, la sécurité dans la région ainsi que la question des frontières du futur Etat palestinien. Pendant la première phase, les émissaires américains s'abstiendront de toute ingérence dans le processus de pourparlers.