Le président russe, Dmitri Medvedev, a réitéré, hier, l’appel de la Russie à faire du Proche-Orient une zone exempte d’armes nucléaires, soulignant que le sujet sera évoqué avec Israël et les pays concernés par cette question.« Concernant l’arme nucléaire, notre position est tout à fait claire : le Proche-Orient doit être dénucléarisé. Bien évidemment, nous évoquerons ce thème avec Israël et les autres pays engagés dans ce processus », a déclaré Medvedev lors d’une rencontre à Ankara avec son homologue turc Abdullah Gül. Si un pays du Proche-Orient développe son propre programme nucléaire, cela ne manquera pas de déstabiliser la situation dans toute la région, a estimé Medvedev, cité par les médias russes qui suivent son périple dans la région. « J’espère que nous parviendrons à trouver une solution à cette situation compliquée », a-t-il dit, ajoutant que les contacts avec l’Iran au sujet de son programme nucléaire allaient se poursuivre. Alors que les Israéliens et les Occidentaux et à leur tête les états-Unis, accusent l’Iran de chercher à développer l’arme atomique sous le couvert d’un programme civil, les experts estiment qu’Israël dispose d’un arsenal de plus de 300 têtes nucléaires. Israël refuse de se joindre au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
Concernant la centrale nucléaire iranienne de Bouchehr, construite avec la collaboration de la Russie, le PDG de l’agence russe de l’énergie atomique, Rosatom, M. Sergueï Kirienko, qui accompagne le président russe dans sa tournée dans la région, a réaffirmé que cette installation entrera comme prévu en service avant la fin de l’été. « Les préparatifs du lancement de la centrale se déroulent selon le calendrier établi. Le lancement est prévu avant la fin de l’été. Les délais seront respectés », a-t-il assuré. Il a d’autre part indiqué que Medvedev qui était mardi à Damas, avait discuté avec son homologue syrien, Bachar el Assad, de la possibilité de la réalisation par la Russie d’une centrale nucléaire en Syrie. « Si la Syrie décide de développer son énergie nucléaire, il est tout à fait possible de coopérer. L’essentiel est de se conformer aux normes et aux exigences de l’AIEA », a souligné M. Kirienko. Selon lui, cette coopération porterait sur les domaines de la recherche, la médecine nucléaire, le génie énergétique et la formation du personnel.
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