[ 13/05/2010 - 23:38 ] |
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Gaza – CPI Khaled Mechaal, président du bureau politique du mouvement islamique du Hamas, a rencontré le président russe Medvedev dans la capitale syrienne Damas. Cette rencontre est pour beaucoup d’analystes politiques comme une reconnaissance russe et occidentale de la force du mouvement du Hamas et de son rôle dans la région. Ils croient que la Russie veut montrer aux Américains qu’ils gardent un rôle efficace dans les affaires du Moyen-Orient, comme le dossier syrien, le dossier iranien et la réconciliation iranienne. Une force politique L’analyste politique Mohsin Abou Ramadan remarque que la rencontre de Mechaal avec président russe veut dire que le Hamas est désormais une force politique palestinienne dont la position s’est enracinée sur la carte politique internationale. Une reconnaissance concrète d’une force concrète. Les positions actuelles de la Russie donnent l’impression que la Russie va vers le démantèlement des conditions du Quartette dont celle qui refuse de traiter avec le Hamas. Ces positions de la Russie servent l’intérêt du peuple palestinien et les intérêts des Arabes, croit fortement Abou Ramadan. Equilibre difficile De son côté, l’écrivain Tayssir Mohaissine pense que la rencontre est porteuse de plusieurs sens importants. En effet, la Russie veut retrouver sa place comme grande puissance. Par conséquent, elle veut trouver sa position qu’elle possédait à l’époque de l’Union Soviétique. Cependant, elle se rend compte que cela n’est possible sans une solution à la question palestinienne et sans prendre en compte le Hamas comme joueur majeur à ne pas mettre négliger, dit Mohaissine. Il ajoute que la Russie ne veut en aucun cas laisser le champ libre aux Etats-Unis, pour qu’ils ne puissent modeler le Monde à leur image et selon leurs intérêts. La Russie voudrait reprendre sa position historique qui lui revient, non comme l’Union Soviétique, mais comme l’Etat qu’elle est. En rencontrant Mechaal, la Russie a voulu adresser un message consistant à dire qu’elle reste un élément efficace dans les affaires du Moyen-Orient, dont les dossiers syrien et iranien, ainsi que la réconciliation. L’entrée de la Russie sur la ligne de la réconciliation, dit-il, influencera très certainement toutes les parties, tous les joueurs de la question palestinienne. Si ces derniers ne changent pas leur position envers le Hamas, le dossier palestinien sortira de leurs mains. La position du Hamas Par ailleurs, l’analyste politique Hani Al-Bassous croit avec certitude que cette rencontre représente une reconnaissance explicite aussi bien russe qu’occidentale du Hamas et de son rôle, en sachant bien que le Hamas est un parti politique palestinien qui pèse lourd sur la scène palestinienne et qui exprime le point de vue de la majorité du peuple palestinien. Lorsqu’une personnalité aussi importante que le président russe rencontre le chef du bureau politique du mouvement du Hamas, cela ne vient que confirmer la position politique acquise sur la scène internationale, que la Russie garde une bonne relation avec le Hamas, malgré tous les agissements des Etats-Unis visant à isoler le Hamas. Cette rencontre servira le mouvement du Hamas, ajoute-t-il. Elle confirme que le mouvement est un parti pesant lourd sur la scène politique, plus encore que l’autorité. Le Hamas représente une grande partie du peuple palestinien. La rencontre du Hamas avec le président russe sera certainement un nouveau point de départ. |