10/05/2010
La Syrie est prête à rouvrir des discussions de paix avec Israël par l'entremise de la Turquie, mais Israël n'a pas demandé à Ankara de reprendre son rôle de médiateur, a déclaré samedi le président turc Abdullah Gül. « La Syrie a dit qu'elle était prête à reprendre les discussions là où elles ont été laissées », a dit M. Gül lors d'une conférence de presse. « Cependant, nous n'avons eu aucune nouvelle de la partie israélienne. Cela dépend d'eux », a-t-il ajouté.
Le président syrien Bachar el-Assad, qui se tenait aux côtés de M. Gül, s'est dit prêt à des discussions. Mais il a accusé Israël d'éviter les négociations et de ne pas vouloir de règlement du différend sur le plateau du Golan, territoire dont Israël s'est emparé en 1967. « Israël n'est pas prêt à une médiation, parce qu'il sait qu'une médiation fructueuse amènera la paix, et la partie israélienne ne veut pas la paix. Nous saluons la médiation et le rôle de la Turquie, mais nous disons aussi qu'Israël n'est pas un partenaire honnête », a dit le président syrien.
Le président syrien Bachar el-Assad, qui se tenait aux côtés de M. Gül, s'est dit prêt à des discussions. Mais il a accusé Israël d'éviter les négociations et de ne pas vouloir de règlement du différend sur le plateau du Golan, territoire dont Israël s'est emparé en 1967. « Israël n'est pas prêt à une médiation, parce qu'il sait qu'une médiation fructueuse amènera la paix, et la partie israélienne ne veut pas la paix. Nous saluons la médiation et le rôle de la Turquie, mais nous disons aussi qu'Israël n'est pas un partenaire honnête », a dit le président syrien.
Israël et la Syrie ont eu en 2008 quatre séries de discussions indirectes grâce à une médiation turque. Ces discussions ont été suspendues après l'incursion israélienne dans la bande de Gaza, en décembre 2008 et janvier 2009. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué à plusieurs reprises l'offensive israélienne à Gaza, ce qui a amené certains hommes politiques israéliens à se demander si la Turquie pouvait servir de médiateur neutre. La Turquie, pays musulman mais laïc et membre de l'OTAN, a servi d'intermédiaire entre Israël et le monde arabe.
Le réchauffement des relations entre la Turquie et ses voisins musulmans, notamment l'Iran et la Syrie, a fait redouter aux Occidentaux que la politique étrangère d'Ankara, traditionnellement tournée vers l'Occident, s'infléchisse vers l'Orient. M. Assad a par ailleurs affirmé que la Turquie pourrait jouer un rôle dans les négociations avec les puissances occidentales sur le programme nucléaire iranien.
Le réchauffement des relations entre la Turquie et ses voisins musulmans, notamment l'Iran et la Syrie, a fait redouter aux Occidentaux que la politique étrangère d'Ankara, traditionnellement tournée vers l'Occident, s'infléchisse vers l'Orient. M. Assad a par ailleurs affirmé que la Turquie pourrait jouer un rôle dans les négociations avec les puissances occidentales sur le programme nucléaire iranien.