lundi 10 mai 2010

Appels israéliens pour sortir la Syrie du camp de la résistance

09/05/2010 
De plus en plus de hauts responsables sécuritaires israéliens sont d’accord pour sortir la Syrie de ce qu’ils considèrent être « l’axe du mal », en allusion à ses liens avec l’Iran, le Hezbollah et les factions de résistance palestiniennes.
Selon le quotidien israélien Maariv, aussi bien le chef du Mossad que le chef d’état major et d’autres hauts responsables militaires israéliens plaident pour cette option.
A cet égard, le chroniqueur du Maariv, Ben Caspit évoque une partie de l’intervention du directeur du département des recherches à la direction des renseignements militaires israéliens le général Yossi Beiditz auprès de la commission de la sécurité et des affaires étrangères de la Knesset. Il avait, rappelons-le lancé une mise en garde contre l’armement de la résistance islamique au Liban. Assurant que le Hezbollah en 010 n’est pas ce qu’il avait été en 2006.
A un second niveau, il avait  parlé de la Syrie, scrutant une tendance accrue chez elle vers l’escalade, en l’absence de compromis.
Selon le diagnostic de Beiditz, seul « le camp radical » persiste, alors que « le camp modéré » se désagrège : «  les émirats du Golfe, la Jordanie et l’Arabie saoudite ont peur, alors que l’Égypte est en situation de ballotage. Le retrait des forces américaines de l’Irak va pousser ce dernier dans les bras du Camp radical » a-t-il estimé. Et d’ajouter que les relations entre l’Iran, la Syrie, le Hezbollah et le Hamas pèsent lourdement sur toute la région. Alors que la Turquie et le Qatar se trouvent à cheval entre les deux.  
Dans son analyse de cet état des lieux, Caspit pense que  « le fait de déplacer la Syrie de ce camp permet d’opérer un véritable changement dans la région, de ressusciter le camp modéré, d’isoler le Hezbollah et de restituer la Turquie ». Il assure qu’une grande partie des responsables militaires israéliens exhortent la direction politique à adopter ce choix. Mais regrette-t-il, personne, ni à Washington ni à tel Aviv n’est disposé à effectuer cette démarche «  d’une importance historique inégalable  ».
Caspit révèle que le chef du Conseil de sécurité national israélien Uzi Arad est parmi les rares contestataires  à cette ouverture avec la Syrie. Exerçant le plus d’influence sur le Premier ministre israélien, il refuse toute concession à la Syrie et défend surtout la thèse d’affaiblir l’Iran.
Leila Mazboudi