lundi 10 mai 2010

Israel : des cadavres plein les placards

Publié le 9-05-2010
Le Jerusalem Post révèle qu’Israël continue à refuser d’ouvrir ses archives concernant les massacres commis par son armée dans le village palestinien de Deir Yassin en 1948. Il vaut mieux en effet que le plus grand nombre ignore ce qui s’est passé au moment de la NAKBA, et que ce village ne fut que l’un parmi des centaines qui furent martyrisés, pour permettre au nouvel Etat israélien de s’emparer de 78 % des terres palestiniennes, en lieu et place des 55 %, généreusement offerts par l’ONU. Et que l’on continue à célébrer Ben Gourion, l’artisan de ces massacres, comme un grand "homme de paix". Mais l’Histoire ne se laisse pas manipuler aussi facilement. Les Sarkozy, Delanoë et autres Dati dupent de moins en moins de monde. Avec 81 % d’opinions négatives au niveau mondial, Israël, peut toujours verrouiller ses archives, sa réputation n’est plus à faire.

Article du jérusalem Post :
"Deir Yassin : un dossier sensible"
"Les événements de Deïr Yassin seraient si sensibles que 62 ans après, l’Etat refuserait encore de publier des documents et des photos conservées dans les archives de Tsahal ?
C’est la question à laquelle Eliezer Rivlinla, vice-président de la Cour suprême et les juges Edna Arbel et Neal Hendel doivent répondre. Une plainte a en effet été déposée en début de semaine par le journaliste Guidi Weitz du quotidien Haaretz et Neta Shoshani, une étudiante à l’école d’art Betsalel, de Jérusalem.
La bataille de Deïr Yassin, à la périphérie Ouest de Jérusalem était une des plus controversées de la guerre d’Indépendance. Elle a eu lieu en avril 1948, un mois avant la proclamation de l’Etat d’Israël. Des dizaines de civils palestiniens du village ont alors été tués par des unités d’Etzel (Irgoun) et du Lehi.
L’Etat prolonge l’interdiction
Selon la loi, l’Etat peut différer la publication de ses documents pendant une durée de 50 ans si elle risque de mettre en danger la sécurité d’Israël, porter atteinte à ses relations diplomatiques ou d’autres raisons décidées par les responsables des archives nationales.
Si, après ces 50 années, les révélations sont toujours considérées dangereuses, l’interdiction de publication peut être prolongée.
En 2006, Shoshani avait demandé à examiner les documents dans le cadre d’un projet d’école. Leur publication devait être autorisée dès 1998. Pourtant, elle n’a pu consulter qu’une partie des documents. Elle s’est vu refuser l’accès à d’autres dossiers et photos demandés.
Le 19 septembre 2007, l’Etat a fait savoir que l’interdiction de la publication d’une partie des archives de Déïr Yassin avait été prolongée jusqu’en 2012.
De source officielle, certains documents pourraient nuire aux relations internationales d’Israël, en particulier dans le cadre de négociations avec les Palestiniens. Ils pourraient également exacerber les tensions avec la communauté arabe israélienne."
CAPJPO-EuroPalestine