dimanche 7 février 2010

La question des armes du Hezbollah est un mythe que nous,Israéliens, avons créé

06/02/2010 
C'est l'avis de l'ancien chef d'état-major israélien, en service lors de l'offensive israélienne contre le Liban en  juillet 2006, le lieutenant général Dan Haloutz, lequel avait alors été tenu responsable de la défaite essuyée par son armée contre le Hezbollah au Liban.  
Sa position contraste avec celle de l'ensemble des responsables politiques israéliens, à leur tête le ministre de la guerre Ehud Barak, lesquels ne cessent de mettre en garde contre le gonflement par le Hezbollah de son arsenal militaire et son acquisition des armements qui pourraient changer la donne, voire ébranler l'équilibre militaire instauré dans la région par les supers puissances occidentales, en faveur d'une supériorité militaire incontestable de l'entité sioniste.
Lors d'une interview accordée au quotidien israélien Yédiot Aharonot, commentant le fait que la guerre ne soit pas parvenue à affaiblir le Hezbollah qui continue de renforcer son arsenal, Haloutz  a dit  que " les armes du Hezbollah ne sont qu'un mythe créé et développé par les Israéliens eux-mêmes"  estimant que "la guerre ne peut pas mettre fin aux armes de l'ennemi".
Révélant au grand jour certains éléments cachés de cette guerre de 33 jours, au cours de laquelle ce général de l'armée de l'air avait tenu tout le pays des cèdres sous une pluie de raids aériens estimé à 4000,  sans pour autant parvenir à arrêter les tirs des missiles de la résistance libanaise contre les colonies israéliennes,  Haloutz dévoile que les dirigeants politiques israéliens de l'époque avaient catégoriquement refusé une invasion terrestre du Liban, exprimant tout autant son attachement à sa théorie qui se basait sur les raids aériens massifs qui visent à détruire l'infrastructure générale du pays en un temps record, et qui selon ses dires a été refusé par la direction politique.
S'expliquant sur les raisons de l'échec de cette offensive, il en a incombé la responsabilité au fait que "le commandement du front nord ne se conformait pas aux directives du commandement général", et dont les dirigeants sont "de vieux bœufs paresseux", selon ses propres termes.
Le lieutenant israélien a également révélé que l'ex-ministre israélien de la guerre, Benyamin Ben Eliezer, avait proposé, au cours de l'une des sessions du cabinet de sécurité israélien durant la guerre d'effectuer une opération de «nettoyage» sur tout le territoire libanais, ce qui lui a été refusé. Haloutz estime que "ce refus est sage puisque depuis la guerre dissuasive, il y a plus de trois ans, le calme est maintenu sur la frontière nord d'Israël".
Selon lui, c'est "l'intervention de la communauté internationale qui a mené à un arrêt des hostilités".

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=123208&language=fr