dimanche 7 février 2010

Abbas écarte une rencontre avec Mechaal "avant la signature de la réconciliation"

07/02/2010


"Quand le Hamas signera la réconciliation, il y aura immédiatement une rencontre avec Khaled Mechaal, entre le Fateh et le Hamas, et entre toutes les factions pour appliquer ce que contient le document égyptien", a déclaré M. Abbas lors d'une conférence de presse, à l'issue d'un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak./ AFP
Palestine Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé samedi au Caire qu'il ne rencontrerait le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal qu'une fois que le mouvement islamiste aurait signé l'accord de réconciliation élaboré par l'Égypte.
"Quand le Hamas signera la réconciliation, il y aura immédiatement avec une rencontre avec Khaled Mechaal, entre le Fateh et le Hamas, et entre toutes les factions pour appliquer ce que contient le document égyptien", a déclaré M. Abbas lors d'une conférence de presse, à l'issue d'un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak. "Il n'y a rien à ajouter au document égyptien ou à amender", a-t-il ajouté, en allusion aux "réserves" exprimées par le Hamas sur ce document.
L'Égypte joue depuis plusieurs mois les médiateurs entre le Fateh de M. Abbas et le Hamas, à couteaux tirés depuis que le mouvement islamiste a délogé de Gaza les forces loyales au Fateh en juin 2007. Elle a préparé un accord de réconciliation que seul le Fateh a signé pour l'instant, en octobre 2009.
M. Mechaal a récemment affirmé que la réconciliation avec le Fateh était "à portée de main", en appelant l'Égypte à accueillir une nouvelle rencontre pour sceller un accord.
Dans un entretien accordé à des rédacteurs en chef de quotidiens égyptiens, dont al-Ahram (gouvernemental), M. Abbas a en outre apporté son soutien à la construction par l'Égypte d'un mur souterrain à sa frontière avec la bande Gaza.
"Le mur métallique ne vise pas à affamer le peuple palestinien (...). Les tunnels existants sont utilisés pour faire passer du whisky, de la drogue et des Mercedes. Quant aux produits humanitaires, des milliers de tonnes entrent par les points de passage", a-t-il affirmé.