mercredi 6 janvier 2010

Par crainte d’une arrestation, un groupe d’officiers israéliens annule un voyage en Grande-Bretagne

mardi 5 janvier 2010 - 21h:43

Al Jazeera

Un groupe d’officiers militaires israéliens a annulé une visite officielle en Grande-Bretagne, craignant d’être arrêtés pour crimes de guerre.
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Gordon Brown et Ehud Barak lors de leur dernière rencontre à Londres - Malgré sa lourde responsabilité dans la situation qui prévaut aujourd’hui, la Grande-Bretagne n’a eu de cesse de soutenir l’entité coloniale qui lui a succédé dans la Palestine historique.

Danny Ayalon, adjoint du ministre israélien des affaires étrangères, a déclaré mardi que quatre officiers invités au Royaume-Uni par l’armée britannique ne partiraient pas « car nous n’avons pas de 100% de garanties qu’ils ne soient pas l’objet de poursuites pénales ».

Les responsables, qui détiennent les rangs de major à celui de colonel, sont les dernières d’une série d’hommes politiques israéliens et des responsables militaires d’appeler outre de Voyage en Grande-Bretagne en raison de craintes sur d’éventuelles poursuites judiciaires.

Le mois dernier, Tzipi Livni, chef du parti Kadima dans l’opposition israélienne et ministre des affaires étrangères pendant la guerre contre Gaza l’an dernier, a annulé son voyage au Royaume-Uni après qu’un mandat d’arrêt ait été émis par un tribunal britannique.

Le mandat a été émis en vertu de la notion de compétence universelle, qui permet aux juges de délivrer des mandats à l’encontre de ressortissants étrangers accusés d’avoir commis des crimes de guerre partout dans le monde.

« Devoir de poursuivre »

Des militants pro-palestiniens ont cherché à exploiter cette notion [de compétence universelle] afin de porter des accusations contre les Israéliens impliqués dans les opérations militaires dans les territoires palestiniens, en particulier depuis l’offensive d’Israël contre Gaza l’an dernier, durant laquelle plus de 1400 Palestiniens ont été massacrés.

Gordon Brown, le premier ministre britannique, a exprimé sa détermination à changer la loi, laquelle a tendu les relations avec Israël.

Ayalon, qui a discuté de la question avec le procureur général de Grande-Bretagne mardi, a déclaré que ces mandats d’arrêt « étaient des obstacles à des relations bilatérales normales [en l’occurrence avec des criminels de guerre - N.d.T] ».

« Cette loi est souvent mal utilisée » dit-il.

« A l’origine étaient ciblés les criminels nazis, mais les organisations terroristes comme le Hamas s’en servent aujourd’hui pour prendre des démocraties en otages [c’est du Blair tout craché.. N.d.T] ».

« Nous devons mettre un terme à cette absurdité qui fait du tort aux excellentes relations bilatérales entre Israël et la Grande-Bretagne. »

Mais les groupes pro-palestiniens ont condamné les initiatives visant à changer la loi, en expliquant que la Grande-Bretagne a le devoir de poursuivre les personnes accusées de crimes de guerre.

« Il n’y a aucune raison pour laquelle Israël devrait disposer d’un traitement spécial. Si ces personnes sont accusées de crimes de guerre, nous avons le devoir - et une obligation légale - de les poursuivre » a déclaré à l’Associated Press Inayat Bunglawala, porte-parole du Conseil musulman de Grande-Bretagne.

La menace d’arrestation a également forcé plusieurs anciens responsables israéliens des services de sécurité à annuler des voyages à Londres, dont un ancien général qui est resté terré dans un avion à l’aéroport Heathrow afin d’éviter une arrestation.

L’an dernier, Ehud Barak, ministre israélien de la défense d[et dans la liste de tête des criminels de guerre israéliens - N.d.T] avait repoussé une tentative d’arrestation en faisant valoir qu’il disposait d’une immunité diplomatique.

5 janvier 2009 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
Traduction : Info-Palestine.net

http://info-palestine.net/article.php3?id_article=7925