mercredi 6 janvier 2010

Bande de Gaza : MSF dresse le bilan humanitaire

publié le mardi 5 janvier 2010
Nouvelobs.com avec AFP (vidéo)
Un an après l’Opération "Plomb durci", qui a fait 1.400 morts et plus de 5.000 blessés, MSF s’inquiète de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, qui "se détériore continuellement". L’ONG appelle à "lever le blocus" israélien.

Un an après l’Opération "Plomb Durci", l’offensive aérienne et terrestre lancée par Israël du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, Médecins sans frontières dresse un état des lieux de la situation humanitaire dans la bande de Gaza.

L’offensive israélienne avait été dévastatrice, détruisant systématiquement l’infrastructure de Gaza. Un hôpital a même été touché. 6.400 habitations ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU. La destruction a aggravé l’impact du blocus imposé en juin 2007 par Israël sur cette étroite bande sablonneuse surpeuplée (1,5 million d’habitants, dont 85% dépendent de l’aide internationale). Israël interdit l’importation des matériaux de reconstruction, l’acier et le ciment, les tuyaux et les vitres, tout ce qui pourrait servir à fabriquer des bunkers et des roquettes. Ces matériaux sont introduits clandestinement, à des coûts exorbitants, via des tunnels creusés sous la frontière égyptienne à Rafah (sud de Gaza).

1.400 morts, 5.000 blessés

Le bilan humain des 22 jours de bombardements est très élevé côté palestinien : 1.400 morts, dont une majorité de civils. Côté israélien : 13 morts, 4 civils et 9 soldats (dont 4 tués par des tirs amis). Selon MSF, depuis un an, "la situation à Gaza se détériore (…) continuellement(…). L’ONG souligne que "plus de 5.000 personnes ont été blessée pendant la guerre de janvier. Depuis beaucoup sont handicapées et le seul centre de rééducation de la bande de Gaza a lui aussi du mal à importer les matières premières et les composants nécessaires à la production de membres artificiels". "Il est vraiment urgent aujourd’hui de lever le blocus", affirme Jean-Luc Lambert, chef de mission MSF. Tout manque, y compris les livres ou les crayons. Hôpitaux et écoles n’ont plus ni fenêtres ni toits. Tout doit être reconstruit : les maisons, les structures de santé, les infrastructures publiques... Ensuite la population pourra à son tour se reconstruire, physiquement et psychologiquement".

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http://www.france-palestine.org/article13666.html