dimanche 31 janvier 2010

Le Premier ministre accepte de libérer plusieurs centaines de prisonniers du Fatah pour faire redémarrer les pourparlers

Barak Ravid et Natasha Mozgovaya – Haaretz
Le Premier ministre Netanyahu accepte de libérer plusieurs centaines de prisonniers dans le cadre de la démarche que les Etats-Unis tentent d’effectuer pour relancer les pourparlers avec les Palestiniens. M. Netanyahu a fait savoir à l’émissaire américain, George Mitchell, qu’il est prêt à faire ce geste dans le cadre de l’ouverture de négociations à un échelon subalterne et par le biais des Etats-Unis.
Selon un haut responsable israélien, George Mitchell a fait une nouvelle proposition au Premier ministre Netanyahu et au président de l’Autorité palestinienne, Abou Mazen, et a suggéré que la première phase des pourparlers prenne la forme de « pourparlers de proximité », semblables aux négociations qui se sont déroulées entre Israël et la Syrie.
Dans ce cadre de ces pourparlers, M. Mitchell ferra la navette entre Jérusalem et Ramallah et transmettra les messages de deux parties et leurs positions sur les questions fondamentales. Des pourparlers pourraient ensuite s’ouvrir à des échelons subalternes pour voir s’il y a lieu de passer à des pourparlers au niveau des dirigeants.
La proposition faite par George Mitchell comprend des gestes de bonne volonté de la part d’Israël, le principal étant la libération de plusieurs centaines de prisonniers du Fatah. Selon un haut responsable israélien, il s’agirait surtout de prisonniers qui n’ont plus que de courtes périodes de prison à purger. D’autres gestes seront effectués tels que la levée de barrages.
Toujours selon ce responsable, le Premier ministre Netanyahu aurait accepté cette proposition tout en soulignant la nécessité d’obtenir une réponse positive de la part des Palestiniens. George Mitchell a fait part de sa proposition à Abou Mazen mais celui-ci, affirme le responsable israélien, « a dit qu’il réfléchirait puis est parti pour l’étranger sans donner de réponse ».
Hier, le président américain, Barack Obama, a consacré une partie de son discours au habitants de Tampa, en Floride, au dossier du Proche-Orient, évoquant les obstacles politiques internes aux sein des deux camps : « Le Premier ministre Netanyahu fait un effort pour aller au-delà de ce que sa coalition lui permet, tandis que le président Abbas a des difficultés à faire face au Hamas, une organisation qui ne reconnaît pas le droit d’Israël à exister ».