jeudi 29 octobre 2009

Des avocats européens tentent une traque des criminels de guerre israéliens

Europe - 28-10-2009
Par Leila Mazboudi
L'ambassade israélienne en Grande Bretagne se trouve en état d'alerte de crainte que le vice-ministre des affaires étrangères Dany Yaalone en visite à Londres ne soit arrêté.

Ce dernier semble figurer dans une liste d'officiers et de responsables politiques susceptibles de faire l'objet d'un mandat d'arrêt, en raison de leur implication dans les crimes de guerre que l'armée israélienne est accusée d'avoir commis contre la Bande de Gaza, lors de l'offensive Plomb durci.

L'ex-Premier ministre israélien Ehud Olmert risque aussi un sort similaire selon le quotidien britannique The Gardian, lequel a mis en garde l'ancienne ministre des affaires étrangères Tsipi Livni aussi.

D'après le quotidien israélien Ha'aretz, des groupes d'avocats et défenseurs des droits de l'homme de plusieurs pays européens ont déjà mis au point la liste de responsables israéliens recherchés. Notamment dans les pays dont la justice jouit de compétence universelle, permettant d'émettre des mandats d'arrêt contre ceux qui sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. À l'instar de la Grande Bretagne, les Pays-Bas, l'Espagne, la Belgique et la Norvège.

Malgré une première tentative avortée le mois dernier pour obtenir l'arrestation du ministre israélien de la guerre Ehud Barak, les avocats britanniques n'ont pas baissé les bras.

Le Ha'aretz précise que ces avocats ont collecté depuis Janvier dernier les témoignages de Palestiniens de la bande de Gaza et des données prouvant que l'armée israélienne a commis des crimes de guerre pendant l'offensive Plomb durci. Lors de a visite, l'un des employés du Bureau du Procureur Daniel Machover, chargé de cette mission en Grande-Bretagne a été chargé officiellement par des Palestiniens en vue de traduire les criminels en justice en conformité avec les exigences de la loi britannique.

Interrogé par le Ha'aretz, cet employé a refusé de dévoiler les noms ou le nombre des officiers israéliens, se contentant de dire que l'enquête se penche sur "les détails de chaque cas, et compte s'étendre à tous ceux qui sont impliqués dans des incidents liés à des transgressions pénales".

Selon le journal, les avocats reçoivent des informations de militants pro-palestiniens qui suivent de près les activités des organisations juives et pro-israéliennes, surtout lorsqu'elles accueillent des officiers israéliens invités pour intervenir dans des conférences.

Dans certains pays, ils jouissent de la coopération de la police des frontières qui leur transmet des informations sur l'arrivée de l'un d'entre eux à ces pays, et ce afin d'agir immédiatement en vue d'émettre des mandats d'arrêt contre eux.

Sont concernés des officiers de l'armée israélienne à commencer par ceux qui occupent le poste de commandants de bataillon, ainsi que des officiers plus hauts gradés ayant supervisé ou participé à divers stades à cette guerre.

Selon The Gardian, certains de ces officiers ont été priés de consulter des experts au ministère israélien des affaires étrangères sur la façon d'agir à l'étranger et les pays qu'il faut éviter de visiter.