jeudi 26 novembre 2009

Le Hamas accuse Israël de retarder un accord

26/11/2009
Le Hamas a accusé hier Israël de retarder un accord en vue de la libération du soldat israélien Gilad Shalit, qu'il détient depuis plus de trois ans à Gaza, en échange de celle de centaines de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. « L'entité sioniste (Israël) porte la responsabilité du retard de la conclusion de l'accord en vue de la libération de Shalit contre des prisonniers palestiniens », a déclaré Khalil al-Hayat, l'un des dirigeants du mouvement islamiste dans la bande de Gaza. Israël « n'a pas encore répondu aux demandes des factions palestiniennes qui détiennent le soldat Gilad Shalit », a précisé M. al-Hayat dans un communiqué publié sur un site Internet proche du Hamas. En outre, les négociateurs du Hamas au Caire se sont rendus ces dernières heures à Damas pour consulter leur direction en exil.
Les tractations indirectes entre Israël et le Hamas, menées par l'Allemagne et l'Égypte, n'ont pas abouti à ce jour, même si les efforts pour conclure un accord se sont récemment accélérés. De source proche des tractations, on apprenait hier qu'Israël refuse d'inclure deux anciens responsables de la branche militaire du Hamas parmi les centaines de prisonniers palestiniens qu'il est prêt à élargir en échange de Gilad Shalit. Mais le mouvement islamiste « insiste toujours sur ses exigences », dit-on de même source, confirmant ainsi le blocage des négociations. Un responsable israélien s'est refusé hier à « évoquer publiquement à ce stade les noms des gens qui seront ou ne seront pas inclus dans un échange ». Mais un responsable proche des tractations et souhaitant conserver l'anonymat a déclaré à Reuters que les deux chefs activistes qu'Israël refuse de libérer sont Ibrahim Hamed et Abdallah Barghouti.
D'autre part, parmi les personnalités dont le Hamas réclame la libération figure Marwan Barghouti, ancien chef du Fateh en Cisjordanie, qui purge une peine de prison à vie en Israël. Le vice-Premier ministre israélien Silvan Shalom a affirmé lundi que M. Barghouti ne serait pas inclus dans l'échange de prisonniers envisagé, bien que d'autres ministres y soient ouvertement favorables. Cependant, M. Barghouti lui-même affirme faire partie de la liste des prisonniers susceptibles d'être libérés, dans un entretien publié hier par le Corriere della sera.