jeudi 26 novembre 2009

Israël Déploie Son Réseau D’Espions Du Shin Bet Dans Des Aéroports Internationaux Violant La Souveraineté Nationale De Pays Dont La France

Non contents d’occuper la Palestine, les Sionistes occupent certains aéroports internationaux, y collectent grâce à leurs réseaux d’espions employés par la compagnie aérienne El Al - au nez et à la barbe des autorités locales - des informations à caractères racistes en violation de la souveraineté nationale des états. Ils opèrent entre autres à New York, Paris, Vienne et Genève

Myriam Abraham
Mercredi 25 Novembre 2009

Methode d'interrogatoire utlisée par le Shin Bet sur les Palestiniens
Methode d'interrogatoire utlisée par le Shin Bet sur les Palestiniens

Les espions israéliens ont-ils infiltré des aéroports internationaux ?

Après enquête, l’Afrique du Sud déporte un officier d’une compagnie israélienne.
L’Afrique du Sud a déporté un officier de l’air israélien la semaine dernière soupçonnant la police secrète israélienne, le Shin Bet, d’avoir infiltré l’aéroport international de Johannesburg afin de collecter des informations sur des citoyens sud africains, particulièrement des voyageurs noirs et musulmans.
Cette action du gouvernement sud africain fait suite à une enquête menée par une TV locale montrant un reporter interrogé (en caméra cachée) illégalement par un officier d’El Al, la compagnie aérienne nationale israélienne, dans une zone publique de l’aéroport ORT Tambo de Johannesburg.
Le programme TV montrait aussi un témoignage de Jonathan Garb, un ancien garde d’El Al, qui a affirmé que la compagnie aérienne sert de couverture pour le Shin Bet en Afrique du Sud depuis de nombreuses années.
Sur la partie de l’enquête en caméra cachée montrant l’interrogatoire du reporter il a fait ces commentaires :
« voilà des services secrets opérant au dessus des lois de l’Afrique du Sud. Nous jetons un voile sur les yeux de tous. Nous faisons totalement ce que nous voulons. Les autorités locales ne savent pas ce que nous faisons. »
On dit que le ministère des affaires étrangères israélien a envoyé en Afrique du Sud une équipe pour essayer d’enrayer une crise diplomatique après que le gouvernement de Johannesburg ait menacé de déporter tout le personnel de sécurité d’El Al.
Les accusations de Mr Garb ont été confirmées par l’enquête réalisée par le contrôleur des compagnies privées de sécurité d’Afrique du Sud.
Elles ont également été confirmées par des groupes de protection des droits de l’homme en Israël, qui ont rapporté que du personnel de sécurité israélien avaient fait du profiling sur une base raciste dans de nombreux aéroports partout dans le monde, apparemment sans que les autorités locales ne le sachent.
Depuis Août, l’inquiétude sur les activités du personnel d’El Al s’est accrue quand un programme TV connu menant des enquêtes, « Carte Blanche », a opéré en caméra cachée pour vérifier les accusations de Mr Garb.
Un officier d’El Al a été filmé en caméra caché dans le hall de départ affirmant appartenir à la «sécurité de l’aéroport » et demandant que le reporter(incognito) lui remette son passeport ou sa carte d’identité dans le cadre de « réglementation aéroportuaires ». Quand le reporter a protesté qu’il ne prenait aucun vol mais attendait un ami, le directeur de la sécurité d’El Al, identifié comme s’appelant Golan Rice, est arrivé pour l’interroger plus avant. Mr Rice l’a alors prévenu qu’il se trouvait dans une zone à accès limité et qu’il devait partir.
Mr Garb dans l’émission TV a fait ces commentaires : « ce à quoi nous sommes formés c’est à chercher la menace immédiate – le type musulman. On peut penser que c’est un kamikaze, qu’il collecte des informations. Ce qui est fou c’est que nous faisons du profiling de personne sur une base raciale, ethnique et même sur des bases religieuses… C’est ce que nous faisons. »
Mr Garb, et deux employés qui ont été licenciés ont dit au média sud africain que les agents du Shin Bet détenaient de manière routinière des passagers musulmans et noirs, une affirmation qui a provoqué une controverse dans une société qui souffre encore de l’héritage de décennies d’apartheid.
Les individus suspects sont détenus dans une pièce annexe selon ce qu’ont dit les anciens employés d’El Al, où ils sont interrogés souvent sur des questions qui n’ont rien à voir avec la sécurité de l’aéroport, et peuvent être soumis à des fouilles à nu tandis que leurs bagages sont mis à part. Des fouilles clandestines de leurs affaires personnelles et de leurs ordinateurs portables sont également effectuées pour récupérer des documents utiles et des informations.
Tout ceci est fait en violation de la loi d’Afrique du Sud, qui n’autorise que la police, les forces armées et le personnel sélectionnés par le ministre des transports à effectuer des fouilles.
Les anciens employés ont aussi accusés El Al de faire passer clandestinement des armes – pour lesquelles une licence a été obtenue par l’ambassade israélienne locale – dans l’aéroport pour les agents secrets
Mr Garb a parlé publiquement après avoir été congédié suite à une campagne qu’il a menée pour améliorer les salaires et la couverture médicale des employés d’El Al.
Juif sud africain, il a dit que qu’il « avait été recruté il y a 19 ans par le Shin Bet. On nous a entraîné dans un camp secret ( en Israël) où ils forment les forces spéciales israéliennes et ils vous entraînent à utiliser des pistolets à main, des mitraillettes et au combat sans arme ».
Il a dit qu’il avait été assigné à « la sécurité armée » au début des années 90. «La sécurité armée opère clandestinement portant une arme, une arme à main et à cette époque, cela semble fou, mais nous portions des valises Samsonites avec une mitraillette Uzi dedans »
Mr Garb affirma avoir fait le profiling de 40 000 personnes pour Israël durant ces dernières 20 années, dont récemment celui de Virginia Tilley, une experte sur le Moyen Orient, qui est également à la tête de la recherche du Conseil de Recherche en Sciences Humaines de l’Afrique du Sud. Cette boîte à penser a récemment publié un rapport accusant Israël d’Apartheid et de colonialisme dans les territoires palestiniens.
« Il avait été décidé qu’elle serait soumise à un contrôle des plus durs à cause de ses connections » a dit Mr Garb.
Ms Tilley a confirmé qu’elle avait été détenue à l’aéroport par du personnel d’El Al et séparée de ses bagages. Mr Garb a dit que pendant ce temps là un agent « a photographié tous ses documents et puis il les a fait suivre à Israël » - Mr Garb pense que c’est pour que le Shin Bet les utilise.
Les responsables israéliens ont tous refusé de faire des commentaires sur ces accusations. Une lettre montrée par Mr Garb – signée par Roz Bukris, la directrice général e d’El Al en Afrique du Sud – suggère qu’il a été employé par le Shin Bet plutôt que par la compagnie aérienne. Ms Bukris, selon le programme, a refusé de confirmer ou infirmer la validité de la lettre.
L’ambassade d’Israël en Afrique du Sud s’est refusée à discuter de la preuve qu’elle plutôt qu’El Al avait demandé une licence pour les armes fournis aux directeurs de la sécurité de la compagnie aérienne. Interrogé la semaine dernière par Ynet, le plus important site d’information israélien, sur la déportation de l’officier de la compagnie, Yossi Levy, un porte parole du ministère des affaires étrangères israélien a dit qu’il ne pouvait pas «faire de commentaire sur des questions de sécurité».
Un rapport publié en 2007 par deux organisations des droits de l’homme israéliennes, l’Association pour les Droits de l’Homme basée à Nazareth et le Centre contre le Racisme, ont trouvé que le personnel de la compagnie aérienne israélienne utilisait un profiling raciste dans la plupart des grands aéroports partout dans le monde, les passagers arabes et musulmans subissant un traitement discriminant et dégradant en violation à la fois de la loi internationale et des lois du pays hôte.
« Notre recherche a montré que les vérifications faites par El Al dans des aéroports étrangers portaient tous l’empreinte des interrogatoires du Shin Bet » a dit Mohammed Zeidan, le directeur d’ l’Association des Droits de l’Homme. « Habituellement les questions portent moins sur la sécurité du vol et cible plus la collecte d’information sur les activités politiques ou les sympathies des passagers. »
Les groupes de défense des droits de l’homme ont contacté 4 aéroports internationaux – à New York, Paris, Vienne et Genève – où des passagers ont dit qu’ils avaient subi un traitement discriminatoire, pour demander sous quelle autorité les services de sécurité israéliens opéraient . Les deux premiers aéroports ont refusé de répondre tandis que Vienne et Genève ont dit que ce n’était pas possible de contrôler les pratiques d’El Al.
«C’est stupéfiant que ces pays ne fassent aucun effort pour superviser les actions du personnel de sécurité israélien présent sur leur territoire, particulièrement aux vues des procédures discriminatoires et humiliantes qu’il applique » déclarait le rapport.

Jonathan Cook – 23/11/09 – www.counterpunch.org

Jonathan Cook est écrivain et journaliste basé à Nazareth. Ses derniers livres : “Israel and the Clash of Civilisations: Iraq, Iran and the Plan to Remake the Middle East” (Pluto Press) et “Disappearing Palestine: Israel's Experiments in Human Despair” (Zed Books). Son site web www.jkcook.net.

Information complémentaire sur le Shin Bet

Egalement connu sous le nom de General Security Services ou Shabak, c’est en principe un organisation de sécurité intérieure. Elle est connue comme étant responsable des opérations clandestines contre les Palestiniens et dirige tout un réseau d’informateurs palestiniens souvent forcés de collaborer. Elle joue un rôle majeur dans les assassinats contre des militants palestiniens, les arrestations et détentions arbitraires, la torture contre les prisonniers palestiniens y compris des enfants et des femmes.
Cette agence possède trois départements opérationnels agissant sur une base raciste :
Un département des affaires arabes responsable des opérations contre la résistance palestinienne avec un détachement d’agents clandestins connus sous le nom de Mista’arvim (maraudeurs) opérant souvent déguisés en Palestiniens.
Un département des affaires non arabes anciennement divisé en sections communistes et anti communistes opérant contre les autres pays notamment en infiltrant les services secrets étrangers et les missions diplomatiques étrangères en Israël.
Le département de sécurité et protection responsable de la protection des bâtiments du gouvernement israélien, des ambassades, des industries de la défense, des installations scientifiques, des zone industrielles et de la compagnie aérienne nationale (El Al).
Selon des experts de la sécurité israélienne, le Shin Bet emploie un grand nombre de personnes parlant l’arabe, capables de se faire passer pour des Palestiniens, et qui se déplacent librement en Cisjordanie.
La réputation du Shin Bet - comme celle de sa sœur jumelle le Mossad plus tournée vers les opérations clandestines d’espionnage mais aussi d’assassinats ciblés à l’étranger – a beaucoup souffert ces dernières décennies.
En 1984, deux Palestiniens responsables d’un détournement de bus ont été battus à mort, l’affaire étant connue sous le nom de l’affaire du Bus 300. Une enquête gouvernementale menée plus tard a révélé que le chef du Shin Bet de l’époque, Avraham Shalom, avait donné l’ordre de les assassiner et ensuite tenter d’étouffer l’affaire.
Mais ce sont surtout les méthodes d’interrogatoire du Shin Bet, en fait des actes de torture, provoquant selon des organisations de défense des droits de l’homme la mort de prisonniers palestiniens où les laissant handicapés à vie, qui ont donné au Shin Bet une terrible réputation.
Laisser opérer librement les agents du Shin Bet - El Al servant de couverture - sur le territoire national revient à cautionner ces pratiques. Il est grand temps de libérer le territoire français de ces racistes, qui violent la souveraineté nationale et ont des pratiques condamnables par les lois du pays.

http://www.planetenonviolence.org http://www.planetenonviolence.org