vendredi 9 octobre 2009

Rapport de l'ONU sur Gaza : Washington menace de mettre son veto

ONU - 08-10-2009
Par Al Manar
Les Etats-Unis ont à nouveau défendu mercredi le report de l'examen du rapport de l'ONU accusant "Israël" de crimes contre l'humanité, durant la guerre israélienne à Gaza.

Ian Kelly, un porte-parole du département d'Etat a prétendu que le rapport contient "des allégations très graves qui doivent être examinées en profondeur".
"Nous croyons aussi que ces problèmes doivent être débattus de manière constructive et non polémique" a-t-il estimé. "C'est pourquoi nous pensons que l'endroit adéquat pour ces discussions est le Conseil des droits de l'homme" de l'ONU.

Mercredi, sous la pression des pays arabes, les Occidentaux du Conseil de sécurité ont accepté d'avancer d'une semaine - du 20 au 14 octobre - le débat public que le Conseil tient chaque mois sur "la situation au Proche-Orient, incluant la question palestinienne".

Selon l'ambassadeur américain adjoint, Alejandro Wolff, le rapport Goldstone "n'est pas à l'ordre du jour du Conseil de sécurité" le forum adéquat pour en discuter est le Conseil des droits de l'homme". "Nous avons simplement accepté d'avancer le débat mensuel sur le Proche-Orient. Toutes les délégations seront libres de soulever (à cette occasion) toutes les questions qu'elles estimeront pertinentes", a ajouté Wolff.

Les pays occidentaux ont également refusé la tenue d'une réunion spécifique sur le rapport Goldstone, qu'ils considèrent comme "défectueux" et "déséquilibré".

Le document met en cause "Israël", et demande au Conseil de sécurité de saisir le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) si aucun progrès n'est réalisé d'ici six mois dans les enquêtes israéliennes sur les crimes qu'il a commis à Gaza.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU avait décidé, conformément aux demande d'"Israël' et ses alliés, de reporter à sa session de mars 2010 le vote d'une résolution sur le rapport d'enquête du juge sud-africain Richard Goldstone.

Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui a cédé aux pressions américano-israéliennes et accepté le report de ce rapport, a été très vivement critiqué dans les rangs palestiniens.
Source : Al Manar