lundi 31 août 2009

Solidarité avec Neve Gordon et les opposants israéliens qui appellent au boycott d'Israel

Publié le 30-08-2009


Neve Gordon est menacé d’être renvoyé de l’université Ben Gourion après ses propos en faveur du boycott d’Israël. Certains découvrent à cette occasion le vrai visage de la "démocratie" israélienne.

Les vrais opposants à la politique israélienne savent depuis longtemps à quoi s’en tenir sur le caractère "démocratique" de leur Etat, qui interdit aux Israéliens de pénétrer dans les territoires occupés, qui fait tirer sur ceux d’entre eux qui vont manifester contre le mur de l’annexion, qui met les refuzniks en prison, et qui n’hésite pas à casser la carrière des universitaires qui formulent des critiques un peu trop vives contre la politique israélienne.

Contrairement à ce qu’écrit Esther Benbassa dans rue89*, l’université israélienne n’a jamais été "un havre pour les intellectuels critiques". Il n’est qu’à demander à Ilan Pappe à quoi s’en tenir sur ce sujet.

Le monde l’ignore souvent, mais il est en train de découvrir comment Israël traite ses opposants.

Neve Gordon, professeur de sciences politiques à l’université de Bersheba, a indiqué dans un article publié le 20 août par le Los Angeles Times, que des sanctions contre Israël sont une nécessité, vu la politique criminelle qui est menée et l’absence de volonté de paix du gouvernement israélien.

Résultat : non seulement des sionistes américains ont menacé de couper les dons à l’université Ben-Gourion, mais le consul général d’Israël à Los Angeles a appelé publiquement au boycott financier de cette université.

Du coup, la présidente de l’université Ben Gourion, au lieu de soutenir l’un de ses professeurs mis en cause, a annoncé que Neve Gordon était coupable de "trahison" et ne ferait pas long feu dans son poste.

"Notre université est est une institution sioniste qui accomplit jour après jour la vision de David Ben Gourion », a déclaré Rivka Carmi, en invitant ceux qui pensent comme Neve Gordon à se chercher un autre point de chute personnel et professionnel.

Mais contrairement à Esther Benbassa, nous n’en conclueront pas : "Neve Gordon et les voix pacifistes perdent la bataille". Nous dirons au contraire qu’ils commencent à mener cette bataille, qu’elle est loin d’être perdue, à condition que nous soyons en mesure de les soutenir, en répondant effectivement à l’appel de Neve Gordon et des autres opposants israéliens qui nous demandent de boycotter Israël.

*http://www.rue89.com/passage-benbassa/2009/08/30/israel-neve-gordon-et-les-voix-pacifistes-perdent-la-bataille

CAPJPO-EuroPalestine